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Crise au Sahel : le Mali rejette à demi mot la main tendue de la Cedeao

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Depuis la décision conjointe du Mali, du Burkina-Faso et du Niger de se retirer de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), c’est la panique au sein de l’organisation. Si les pays membres ont mis de l’eau dans leur vin en levant une partie des sanctions qui pesaient sur ces pays, afin de les convaincre de revenir sur leur décision, le Mali semble peu réceptif à cet appel. 

C’est à la faveur d’une conférence de presse du ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, en marge d’une visite à Moscou ce 28 février, que le diplomate a été amené à commenter les dernières décisions prises par la CEDEAO à l’endroit des pays de l’Alliance du Sahel. Lequel s’est refusé à commenter cette décision, non sans rappeler les objectifs poursuivis par son pays. 

Le Mali n’appartient plus à la Cedeao

C’est en tout cas ce qui ressort de la réponse apportée par le ministre malien des Affaires étrangères à la question d’une journaliste de l’agence Sputnik. En effet, alors qu’il lui était demandé quelle serait la réponse du Mali après la décision de la Cedeao de lever une partie des sanctions contre son pays, Abdoulaye Diop a répondu qu’il se refuse de « commenter une décision prise par une organisation à laquelle le Mali n’appartient pas ». 

Par ailleurs, tout en revenant sur les raisons qui ont conduit le Mali à se retirer sans délais de la Cedeao, notamment les ingérences de puissances étrangères, et les menaces de déstabilisation de la sous-région, ou encore des sanctions économiques pendant près de 8 mois, Abdoulaye Diop a rappelé la vision de son pays « Nous avons décidé d’apporter également une réponse géopolitique en nous mettant avec un certain nombre de pays avec qui nous partageons la même vision, afin de nous mettre à l’abri des ingérence, de sorte à réaliser en commun ce que nous n’avons pas pu réaliser au sein de la Cedeao », a martelé le diplomate malien. 


Rappelons que depuis la décision du Mali, du Burkina-Faso et du Niger de sortir de la Cedeao du fait des sanctions, les craintes d’une implosion de l’organisation sont réelles. Un spectre accentué par la crise politique qui secoue le Sénégal.  

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