Crise au CSAIG : le camp de l’Imam Andjoua débouté devant la justice
La crise qui secoue le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon (CSAIG) vient de connaître un nouveau rebondissement. Alors qu’une décision de justice était attendue afin de départager les deux camps qui se déchirent autour de la nouvelle gouvernance du bureau, la justice des hommes vient de donner raison au camp de l’imam Rachid Mbadinga, désigné président intérimaire du CSAIG en remplacement d’Ismael Oceni Ossa.
C’est ce 24 octobre 2023 que le Tribunal de première instance de Libreville s’est prononcé sur la requête introduite par le camp de Rachid Mbadinga, demandant que le titre de président du CSAIG ne soit pas reconnu à l’Imam Benyamine Andjoua Obolo. Avec cette décision favorable à Ali Akbar Onanga et ses camarades, c’est donc un coup dur porté au camp des progressistes qui demandaient une dépolitisation du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon.
Benyamine Andjoua interdit de se prévaloir de la qualité de président du CSAIG
Si cette décision de justice était attendue par la communauté des musulmans du Gabon, les partisans de l’Imam de la mosquée de Franceville viennent de perdre une manche. En effet, le Tribunal reconnaît dans l’acte du camp de Benyamine Andjoua Obolo un « trouble manifestement illicite à l’endroit de la communauté musulmane du Gabon dont l’institution représentative est le Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon ».
Une décision que n’a pas manqué de commenter l’avocat du CSAIG Me Farafina Boussougou Bou Mbine, reprenant un extrait de la décision du Tribunal « La décision a interdit à l’imam Benyamin Andjoua Obolo de se prévaloir de la qualité de président du Conseil supérieur des affaires islamiques du Gabon, sous astreinte de 2 millions de FCFA par acte de trouble constaté ». En commentant cet extrait de la décision, le CSAIG entend mettre en garde toute autre velléité protestataire.