Covid-19: les fake news autour du vaccin comme facteur bloquant chez la population
Au Gabon, la crainte des populations vis-à-vis de la vaccination contre le covid-19 n’en démord pas. Au contraire, elle est depuis le lancement de la campagne nationale de vaccination, entretenue par le relais d’informations trompeuses sur le vaccin, notamment sur les réseaux sociaux. Une situation qui contribue à amplifier le scepticisme d’une bonne partie de la population face au vaccin.
Une frange importante de la population gabonaise hésite encore à se faire vacciner. Pour preuve, selon la situation vaccinale du pays au jeudi 18 novembre 2021, la dernière en date, seules 161 795 personnes (dont 37 510 femmes contre 124 285 hommes) ont reçu leurs deux doses de vaccin, contre 111 626 personnes complètement vaccinées avec les deux doses recommandées. Ce qui ne représente qu’un taux de couverture vaccinale de 11,70% par rapport à la cible prévue de 50% de la population totale, 8 mois depuis le lancement de la campagne nationale de vaccination le 23 mars 2021.
Si la question des éventuels effets secondaires des différents vaccins peut par exemple susciter des interrogations tout à fait légitimes, il n’en reste pas moins qu’un certain nombre de fausses informations circulent et tendent à amplifier les craintes des populations. En effet, au nombre de ces informations trompeuses il n’est pas rare d’entendre par exemple, entre autres, que « le vaccin rend stérile, il tue », mieux encore, « les personnes vaccinées vont mourir dans deux ans ».
Cette surabondance de fake news rend l’atteinte d’une immunité collective difficile. Surtout qu’il existe encore des personnes qui estiment que le covid-19 n’existe pas, que la maladie n’est qu’une utopie. Mieux, ce n’est qu’une « simple grippe que l’on peut vaincre en ayant recours au bain de vapeur ».
Des informations à jour et avérées constituent l’un des éléments clés de la riposte contre le covid-19 dans le monde. En ce sens qu’elles permettent aux populations d’avoir aussi bien le même niveau d’information que la bonne information afin de lutter plus efficacement contre le virus. Reste donc au gouvernement, notamment le ministère de la Santé, de renforcer la communication sur la vaccination. De donner la parole aux scientifiques, aux experts de la question pour faire la lumière sur les différents vaccins, leurs composantes, leurs niveaux d’efficacité, leurs modes et durées de conservation, entre autres.