Cour constitutionnelle : l’invalidation de la désignation du président de la transition sollicitée par le Congrès citoyen
Alors que l’opinion publique semble orientée vers la tenue du référendum, le collectif Congrès citoyen a décidé de contester la légitimité et la légalité du Président de la transition. Selon Daniel Mengara, Henri Omva, Alice Adibet, Marc Ulrick Malekou, Alain Wilfrid Boucka, Thierry Ondo Assoumou, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui a été désigné en violation des articles 35 et 38 de la Charte de la transition.
Déposé au greffe de la Cour constitutionnelle le mercredi 21 août 2024, le recours en invalidation de la désignation du général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema au poste de président de la Transition est l’émanation de Daniel Mengara, Henri Omva, Alice Adibet, Marc Ulrick Malekou, Alain Wilfrid Boucka, Thierry Ondo Assoumou pour le compte du Congrès citoyen. Cette requête porte sur la violation des articles 35 et 38 de la Charte de la Transition.
Le Gén. Oligui Nguema désigné au mépris de la Charte ?
C’est la démonstration faite par les membres de la plateforme civile Congrès citoyen dans le dépôt du recours introduit devant la Cour constitutionnelle. Dans cette requête, il est soulevé l’inobservation de l’article 35 de la Charte de la transition qui prescrit que le Président de la transition est « choisi par un collège de désignation mis en place par le Comité pour la Transition et la Restauration des institutions ». Or, les requérants dénoncent le fait qu’« il n’a existé nulle part rien qui puisse indiquer qu’un tel collège de désignation ait été convoqué », est-il indiqué.
Autre grief fait, l’absence d’appel à candidature pour les potentiels candidats à cette haute fonction tel que prévu par l’article 38 qui liste les conditions devant être réunies pour l’organisation en bonne et due forme de l’élection. Seulement, Daniel Mengara et ses pairs font remarquer à la Cour constitutionnelle que cette procédure n’a pas été suivie. Des manquements qui, selon les requérants, constituent « une atteinte contre les institutions qui remet en cause la légitimité du général Brice Oligui Nguema en tant que Président de 3 Transition ». La Cour est appelée à lire le droit.