Coup d’État au Gabon : l’UNI appelle à accompagner les militaires dans le processus de transition
Si le renversement d’Ali Bongo par les militaires gabonais ne cesse de susciter des réactions à l’international, la classe politique nationale s’est en revanche très peu exprimée. Un silence rompu ce 31 août 2023 par l’Union nationale initiale (UNI), qui par la voix de son président Paul-Marie Gondjout, a appelé toutes les forces vives à s’associer aux efforts de construction du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI).
24 heures seulement après le putsch perpétré contre Ali Bongo Ondimba par les forces armées gabonaises, les partis politiques et organisations de la société civile sortent progressivement de leur mutisme. L’Union nationale initiale (UNI) qui salue cette opération, appelle à l’unité autour de la reconstruction du pays.
Construction d’une 3ème République sous l’égide d’un gouvernement civil
Si pour l’Union nationale initiale, les conditions d’organisation des élections générales ont planté les germes d’une instabilité politique au Gabon, l’intervention des forces armées gabonaises a permis de sauvegarder la paix et la concorde nationale. Tout en saluant cette initiative, l’UNI appelle à bâtir les fondations d’une 3e République, dans le cadre d’une transition politique « qui ne doit être ni trop courte, ni trop longue, pour la restauration de nouvelles institutions et la mise en place de nouvelles autorités civiles élues ».
Par ailleurs, au nom de la formation politique qu’il dirige, Paul-Marie Gondjout appelle l’ensemble des acteurs politiques et la société civile à sortir des postures attentistes. « J’en appelle à tous les patriotes, ainsi qu’à toutes les forces du progrès, de sortir des postures et d’un attentisme de circonstances pour saisir l’opportunité que nous donne la dissolution des institutions par le CTRI de nous mettre en mouvement, pour soutenir et contribuer à l’œuvre de restauration du Gabon pour son développement », peut-on lire dans la déclaration.