Coup d’État au Gabon : la France « suit avec attention la situation »
L’annonce du coup d’État par des militaires réunis au sein du Comité de transition et de restauration des institutions (CTRI) commence à susciter des réactions au sein de la communauté internationale. C’est notamment le cas de la France qui, par l’entremise de son premier ministre Elisabeth Borne, a dit suivre avec attention les événements dans le pays.
C’est au environ de 4 heures du matin ce mercredi 30 aout 2023 qu’un groupe d’une douzaine d’officiers des Forces armées gabonais (FDS) a annoncé mercredi, dans un communiqué lu sur la chaîne de télévision Gabon 24 abritée au sein de la présidence, l’annulation des élections et la dissolution de « toutes les institutions de la République ». Une décision motivée par, disent-ils, le constat « d’une gouvernance irresponsable, imprévisible, qui se traduit par une dégradation continue de la cohésion sociale risquant de conduire le pays au chaos ».
Tout en annonçant l’annulation pure et simple « des élections générales du 26 août 2023 ainsi que les résultats tronqués sont annulés », le Comité de transition et de restauration des institutions a annoncé la suspension des institutions. Une situation qui n’a pas manqué de susciter des réactions sur le plan international, notamment de la France qui a réagi dans les colonnes de l’Agence France-presse (AFP).
Ainsi, la Première ministre Elisabeth Borne a assuré suivre « avec la plus grande attention » la situation. Les activités du groupe minier français Eramet ont été « mises à l’arrêt » au Gabon, a également déclaré la société à l’AFP. L’entreprise a dit « suivre » les événements pour « protéger la sécurité de (son) personnel et l’intégrité de (ses) installations ». La Chine a également réagi au coup d’État en appelant à « garantir la sécurité » d’Ali Bongo Ondimba. Il faut souligner que l’annonce de ce coup d’État a suscité des manifestations de joie dans plusieurs localités du pays, notamment à Libreville et Port-Gentil.