Conflit Homme-faune : 2715 victimes roulées dans la farine ?
Annoncé par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba lors de son discours à la nation, le 31 décembre 2022, l’accompagnement financier des victimes du conflit homme-faune n’est toujours pas effectif. Un constat corroboré par le chef du gouvernement Alain Claude Bilie-By-Nze lors de son bilan des 100 jours devant les médias et qui laisse penser que la résolution de cette problématique est loin d’être réglée.
En effet, au cours de la présentation de son bilan des 100 jours, le premier ministre est longuement revenu sur la problématique du conflit homme-faune. Il a pour ce faire relevé que dans le cadre de ce phénomène qui a déjà fait plusieurs agressions mortelles, le gouvernement avait retenu entre autres plusieurs actions notamment la pose de barrières collectives et individuelles l’organisation des battues administratives sous conditions et l’indemnisation des victimes ou de leurs ayants droit.
S’il s’est montré satisfait de la mise en oeuvre des deux premières mesures en l’occurrence l’installation de 140 clôtures familiales et 16 clôtures à haute spécification et l’organisation de 3 battues administratives dans l’Ogooué-Ivindo, Alain-Claude Bilie-By-Nze s’est montré quelque peu dubitatif sur les indemnisations. « Les états de paiement ont déjà été adressés au ministère du Budget et des Comptes publics. 2715 plaignants enregistrés en 2022 bénéficieront de l’aide prévue par le gouvernement pour un montant total de 1 659 562 880 FCFA », a-t-il indiqué.
2 715 du conflit homme-faune en attente de dédommagement
Sauf que cette posture semble ramer à contre-courant de l’engagement pris par le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui avait annoncé l’indemnisation des victimes, lors de l’étape de la province de l’Ogooué-Lolo dans le cadre de sa tournée républicaine en mars dernier. Ainsi, le gouvernement dirigé par Alain Claude Bilie-By-Nze a littéralement donc fait mentir le chef de l’État
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A quelques mois des élections présidentielles, les victimes des éléphants pourraient se rappeler au bon souvenir de cette promesse du Chef de l’État Ali Bongo Ondimba. La preuve à Mekambo où plusieurs manifestations contre les attaques des éléphants sont enregistrées depuis 2021 avec la menace d’un boycott des prochaines élections.