Condamnation de Sonko : face à l’embrasement, faut-il rapatrier les Gabonais du Sénégal ?
Suite à la condamnation de l’opposant sénégalais Ousmane Sonko, à 2 ans d’emprisonnement « corruption de la jeunesse », des violences ont émaillé la journée du 1er juin dernier. Des pertes en vie humaine aux dégâts matériels, à l’allure où vont les choses l’on en vient à se demander s’il n’est pas judicieux de rapatrier la communauté gabonaise qui y vit.
Farouche opposant à la politique de Macky Sall, le jeune et très virulent Ousmane Sonko vient d’être condamné à une peine d’emprisonnement jugée inique par les populations. Ces dernières ont d’ailleurs tenu à le montrer en instituant une riposte citoyenne à l’armée postée dans les différents quartiers de Dakar. Des heurts qui ont la particularité d’opposer la jeunesse.
Vers le K-O à Dakar suite au chaos social ?
Les répercussions néfastes sont de plus en plus graves pour les populations. La situation frise le chaos. Ce qu’a reconnu le ministre sénégalais de l’intérieur à la chaîne télévisée nationale. « Nous avons constaté avec regret des violences ayant entraîné des destructions sur des biens publics et privés et, malheureusement, neuf décès à Dakar et à Ziguinchor », a déclaré Antoine Diome.
Par ailleurs, conscient de l’embrasement qui le guette, le gouvernement a décidé de limiter l’accès aux réseaux sociaux. Une mesure d’urgence qui n’a pas manqué de faire réagir outre-mer où les associations de défense des droits de l’homme dénonce une prise en otage. La situation est d’autant grave que les représentations diplomatiques sont assiégées.
Les étudiants gabonais en danger ?
Avec les débordements enregistrés, l’autoroute conduisant à l’aéroport a été coupée par des manifestants. Plus encore, le nouveau train desservant la cité nouvelle de Diamniadio est désormais hors service. Aussi, il apparait que la tension sociale est à son paroxysme. À telle enseigne que les étudiants et élèves sont astreints à demeurer enfermés chez eux.
Sans aucune assistance, il est clair que les vies de ces compatriotes sont loin d’être en sécurité. Les quelques étudiants gabonais joints par Gabon Media Time (GMT) ont révélé qu’ils craignent le pire. Il revient dès lors aux autorités compétentes de prendre les mesures qui sied. Notamment le rapatriement de ces jeunes compatriotes partis pour des raisons d’études. À l’instar de ceux en provenance de Tunisie.