Comilog : une grève impromptue aux conséquences sociales incalculables

Alors que les négociations entre la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) et les partenaires sociaux étaient toujours en cours, la décision unilatérale de déclencher une grève ce 6 mars 2025 fait planer de lourdes incertitudes sur l’économie locale et nationale. Un mouvement social impromptu qui pourrait avoir des répercussions dramatiques sur des milliers de familles et sur la stabilité de la province du Haut-Ogooué, où l’activité minière constitue un pilier essentiel du tissu socio-économique.
La Comilog est l’un des principaux employeurs du pays, avec une forte implantation dans le Haut-Ogooué. Chaque année, l’entreprise investit près de 7 milliards de FCFA pour le développement local, soutenant des infrastructures et des services communautaires qui bénéficient directement aux populations. Une paralysie prolongée des activités mettrait en péril ces engagements et impacterait directement des milliers de familles vivant des retombées de l’exploitation minière.
« Cette grève met en danger des foyers entiers qui dépendent de l’activité de la Comilog. Derrière chaque salaire, ce sont des enfants scolarisés, des soins médicaux assurés et un équilibre familial préservé », souligne une source proche du dossier.
Un choc économique majeur pour le Gabon
Au-delà des enjeux locaux, l’arrêt des activités de Comilog aurait des répercussions nationales considérables. Filiale du groupe français Eramet, Comilog génère près de 600 milliards de FCFA de contribution annuelle à l’économie gabonaise. Une interruption prolongée fragiliserait non seulement les revenus de l’État, mais aussi l’ensemble du secteur minier et les nombreux sous-traitants qui gravitent autour.
Face à cette situation, la direction de Comilog rappelle que les discussions étaient toujours en cours et que des efforts avaient été consentis, notamment sur les réajustements de rémunération et l’amélioration des dispositifs sociaux. Toutefois, une revendication syndicale demandant une augmentation de plus de 12 milliards de FCFA (+28,9 % des frais de personnel) a été jugée insoutenable par l’entreprise.
Un appel à la responsabilité pour éviter une crise sociale
L’inquiétude grandit au sein de la population locale, qui craint une détérioration rapide du climat social si la grève venait à s’éterniser. Comilog exhorte ainsi ses partenaires sociaux à privilégier la voie du dialogue pour parvenir à une solution équilibrée, bénéfique pour les travailleurs comme pour l’entreprise.
« Nous devons éviter une impasse qui nuirait à tous », insiste la direction. La stabilité économique et sociale de la province en dépend. Il est donc impératif que les négociations reprennent dans un esprit de responsabilité, afin de garantir la pérennité des emplois et des investissements pour l’ensemble des communautés locales.
GMT TV