Circoncision : nécessité médicale ou simple choix esthétique ?

Si depuis longtemps la circoncision est associée à des rites religieux et culturels, comme il est mentionné dans les saintes écritures dans Génèse 17 en signe d’alliance éternelle entre Dieu et Abraham, aujourd’hui cette pratique fait débat dans le monde de la santé. Et pour cause certains y voient un acte indispensable pour prévenir certaines infections comme le cancer de la verge, d’autres la considèrent comme un choix d’ordre esthétique ou culturel. Que faut-il en retenir ? Lecture.
La circoncision, qui consiste à retirer le prépuce recouvrant le gland du pénis, est parfois indiquée par les médecins. Elle peut être prescrite en cas de phimosis sévère (impossibilité de décalotter), d’infections urinaires à répétition ou d’inflammations chroniques du prépuce. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) , il est recommandé de se faire circoncire pour la prévention du VIH. En effet selon une étude menée par des chercheurs, la circoncision réduit d’environ 60% le risque de transmission hétérosexuelle du VIH à l’homme.
Entre culture et esthétique
En dehors des indications médicales, la circoncision reste très pratiquée pour des raisons religieuses ou culturelles, notamment dans les communautés juives et musulmanes. Dans d’autres contextes, certains parents choisissent cette intervention pour leur enfant en pensant qu’elle faciliterait l’hygiène intime ou qu’elle donnerait un aspect « plus esthétique » au sexe masculin. Toutefois, ces arguments sont contestés par une partie du corps médical, qui rappelle que de bonnes habitudes d’hygiène suffisent dans la majorité des cas.
Comme toute intervention chirurgicale, la circoncision comporte des bénéfices mais aussi des risques. Réalisée dans de bonnes conditions médicales, elle est généralement simple et sans complications graves. Néanmoins, il peut exister des douleurs, des saignements ou des infections post-opératoires. L’OMS rappelle que « les pays doivent veiller à ce que la circoncision soit pratiquée dans le respect de l’éthique médicale et des principes des droits de l’homme, y compris le consentement éclairé, la confidentialité et l’absence de coercition ».
Un choix éclairé
Au-delà des traditions et des préférences esthétiques, la circoncision devrait surtout être abordée sous l’angle médical, en tenant compte de l’âge, de la nécessité réelle et de l’information donnée aux parents ou au patient. Dans un contexte où les pratiques se croisent entre santé, culture et intimité, l’essentiel reste que chaque décision soit prise de manière éclairée, avec l’avis d’un professionnel de santé.
GMT TV