CHUO : vers une meilleure prise en charge des accidentés en traumatologie
Du 6 au 9 décembre 2023, se sont tenues au Centre hospitalier universitaire d’Owendo ( CHUO), dans la commune d’Owendo, les journées médico-chirurgicales sur la traumatologie routière . Objectif, édifier le personnel soignant sur les gestes essentiels à appliquer envers les accidentés de la route pour une prise en charge efficace.
La traumatologie routière est un phénomène meurtrier du fait de sa gravité et de sa grande fréquence croissante. Elle constitue un réel problème de santé publique qui doit être pris à bras le corps par les gouvernants. D’où l’importance de ces journées scientifiques qui se sont déroulées au CHUO, et ce en présence des experts venus du Cameroun, du Bénin, et des représentants des secteurs tels que le transport, les travaux publics, l’énergie, la santé et les affaires sociales.
Une meilleure prise en charge de la pathologie traumatique
Le Gabon est le deuxième pays africain derrière l’Afrique du Sud avec un taux de mortalité élevé dû aux accidents routiers.
Avec 1206 en 2021, 1508 en 2022 et 1940 en 2023, le constat est alarmant face au nombre sans cesse croissant d’ accidents de la voie publique. D’où la nécessité de renforcer les capacités du personnel médical mais aussi de le sensibiliser sur l’utilisation des nouvelles technologies. « Notre métier est une profession dynamique qui évolue à tout moment et il faut absolument que les jeunes que nous formons aujourd’hui soient habitués à travailler avec l’outil de dernière génération» a indiqué l’un des experts.
Bien que le CHUO dispose de plusieurs moyens pour sauver les victimes des accidents de la route, l’exécution des bons gestes est un élément essentiel dans la prise en charge des victimes de la route. D’où l’importance pour les experts de sensibiliser le personnel médical sur la méthodologie. « Lorsqu’il y a accident, les sévices corporels sont nombreux, et parfois un seul blessé peut avoir plusieurs blessures , on ne soulève pas les accidentés comme des paquets il y a tout une façon de relever un malade, de le mettre sur un brancard et de l’accompagner après l’avoir stabilisé ».
Outre la sensibilisation , le gouvernement, notamment le département des Travaux publics, a été interpellé, pour la qualité des infrastructures routières qui sont en piteux état et sont à l’origine des accidents. Ce fut le cas aussi pour le transport, puisque la qualité de signalisation laisse à désirer, et l’Énergie avec le manque d’éclairage public. Les autorités compétentes sont donc appelées à revoir tous ses facteurs afin de réduire le taux de mortalité sur nos routes.