CHUL: les sages-femmes ferment la salle d’accouchement pour dénoncer le manque d’eau et de gants
Le Centre hospitalier universitaire de Libreville, présenté comme une structure de pointe du secteur sanitaire au Gabon, connaît au sein de sa maternité de nombreux dysfonctionnements infrastructurels et matériels. Manque d’eau, de gants, et de matériels obstétricaux, vétusté des bâtiments, autant de maux que dénoncent ces agents médicaux, malgré un budget de fonctionnement annuel de plus de 4 milliards. Ce qui les a conduits à monter au créneau, ce mardi 1er juin 2021, pour dénoncer leurs conditions de travail « exécrables ».
Situé au cœur de Libreville, ce CHU partiellement rénové par le président de la République Ali Bongo Ondimba connaît depuis des années des difficultés de fonctionnement. Au moment de la livraison des bâtiments plutôt que de bénéficier de nouvelles structures, le service gynécologique a hérité de bâtiments vétustes; un fait bien triste quand on sait qu’il s’agit de celui dans lequel de nombreuses compatriotes donnent la vie.
Au cours de leur sit-in, le collectif des sages-femmes a dénoncé les conditions dans lesquelles elles exercent et ce, depuis des années. « Il n’y a pas d’eau, pas de gants, pas de boîtiers. Il y a un manque de matériel, il n’y a rien. Et c’est ce qui nous pousse à être là car nous sommes à bout » a déploré l’une des plaignantes sur Gabon Media Time (GMT). Une situation des plus déplorables qui serait consécutive au manque de management du Dr. Marie-Thérèse Vane, Directrice générale du CHUL. Surtout au vu de l’important budget de fonctionnement annuel de cette structure hospitalière.
Les sages-femmes du Centre hospitalier universitaire de Libreville ont, au terme de leur déclaration, attiré l’attention sur le fait que les manquements qu’elles dénoncent ne sont pas un cas isolé et propre à leur service. « Nous, nous sommes là devant en tant que sages-femmes mais c’est tout le personnel qui est derrière nous » a indiqué l’un des porte-parole du collectif.
Les regards sont donc tournés vers le ministre de tutelle le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, qui gagnerait à éviter que s’adosse une crise sociale à la crise sanitaire qui sévit déjà depuis plus d’un an.