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CEMAC : focus sur les stratégies de subvention aux carburants au Gabon

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Le Gabon, avec des dépenses de 66,7 milliards de Fcfa pour la subvention des carburants en 2024, illustre une politique de soutien significatif à la consommation d’hydrocarbures. Ce montant représente 102% des prévisions de la loi de finances initiale, et la subvention par litre de carburant est essentielle pour stabiliser les prix à la pompe. À l’inverse, des pays comme la Guinée Équatoriale et le Cameroun ont choisi de réduire drastiquement leurs subventions, adoptant une approche plus austère face aux contraintes budgétaires. Une approche actualisée des autorités de ces pays, qui ont fait ce choix fort. 

En Guinée Équatoriale, les subventions aux carburants ont été réduites de 70%, passant de 100 milliards de FCFA en 2023 à seulement 30 milliards de FCFA en 2024. Cette décision reflète une volonté de réorienter les ressources vers des investissements essentiels et de limiter les risques budgétaires. Au Cameroun, le gouvernement a annoncé une réduction des subventions, qui sont passées de 1 000 milliards de FCFA en 2022 à 640 milliards de FCFA en 2023, soulignant une tendance similaire vers une gestion budgétaire plus rigoureuse.

Un soutien au prix du carburant

Les politiques de subvention varient donc considérablement au sein de la Cemac. Tandis que le Gabon continue de soutenir massivement les prix du carburant, mettant à jour ses prévisions budgétaires pour 2024, d’autres pays optent pour des réductions. Cette divergence soulève des questions sur la viabilité à long terme des subventions au Gabon, surtout lorsque l’on considère que ces aides profitent souvent aux classes les plus aisées, comme le souligne la Banque mondiale.

Enfin, la question de l’efficacité des subventions se pose. Alors que le Gabon pourrait faire face à des défis budgétaires croissants, d’autres pays de la Cemac, en réduisant leurs subventions, cherchent à dégager des ressources pour des programmes sociaux ciblés. L’exploration de politiques alternatives plus adaptées pourrait ainsi s’avérer essentielle pour soutenir les populations vulnérables tout en équilibrant les finances publiques.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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