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CEEAC : la Guinée équatoriale s’arroge insidieusement le siège de l’institution au détriment du Gabon

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La Guinée équatoriale aurait-elle décidé de s’emparer du siège de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) ? C’est le sentiment qui pourrait se dégager après la décision prise par la Commission de l’institution régionale de procéder à la délocalisation provisoire du personnel désigné à Malabo. Prise de manière provisoire, cette mesure ne manque pas de susciter des questionnements, surtout que jusqu’avant le coup d’État du 30 août 2023, le Gabon était le pays qui accueillait le siège de l’institution. 

Suspendu le 4 septembre dernier lors de la 4ème session extraordinaire de la conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEEAC à Djibloho, en Guinée équatoriale, le Gabon semble peu à peu perdre de son influence. Et pour cause, depuis le coup de force des Forces armées gabonaises (FAG) le pays est quasiment mis au ban de la gestion des différentes institutions sous régionale. 

La Guinée équatoriale a-t-elle fait main basse sur le siège de la CEEAC ?

Si lors de cette session, le président équato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo avait pris la présidence de l’institution en remplacement du président déchu Ali Bongo Ondimba, le premier cité aurait semble-t-il décidé de jouer des coudes pour étendre son influence. C’est le sens qu’on pourrait donner à la décision référencée n°71/CEEAC/COM/PR/23 du président de la commission Gilberto da Piedade Verissimo portant mise en place des conditions de délocalisation provisoire du personnel désigné de la Commission de la CEEAC, chose curieuse à Malabo en Guinée Equatoriale. 


Si le diplomate prétexte la tenue de la 24ème session ordinaire de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement pour procéder au transfert des ressources humaines, financières, matérielles et technologiques, cette mesure semble quelque peu ambiguë. Faut-il rappeler que l’institution dispose bel et bien d’un siège à Libreville au Gabon depuis août 2019, et que sa délocalisation même provisoire laisse penser à un complot ourdi contre le pays en vue de lui arracher ses dernières parcelles de responsabilité au sein des institutions sous régionale.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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