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Capellogate: Pierre Alain Mounguengui doit-il craindre le vent de la justice ?

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Dans un climat tendu où plusieurs hauts responsables du football gabonais sont tour à tour interpellés dans le cadre de l’enquête sur les abus sexuels dans le sport, le président de la Fédération gabonaise de football (Fegafoot), semble être serein. Pourtant, selon The Guardian, Pierre Alain Mounguengui serait complice des abus sexuels sur mineurs de Capello, Serge Ahmed Mombo et tous ses autres proches collaborateurs qu’il aurait couvert à chaque dénonciation des victimes et témoins dont Brice Mackaya.

Out Patrick Assoumou Eyi alias Capello, Coach Kolo et Orphée Mikala. Trois entraîneurs emblématiques du national foot qui séjournent depuis derrière les barreaux de la prison centrale de Gros-bouquet. Plus récemment Serge Ahmed Mombo, président de la Ligue de Football de l’Estuaire (LFE) et intendant des Panthères du Gabon seniors qui a été interpellé comme un malpropre à peine arrivé sur le sol gabonais après une épopée louable à la Coupe d’Afrique des nations (CAN).

Autant dire qu’il souffle un vent de justice au sein du sport roi dans notre pays. Une tempête comme il en a par le passé. Et pourtant, acolyte et quasi parrain de Serge Ahmed Mombo, le président de la Fegafoot se montre serein. Une forme d’affirmation à peine voilée de son innocence dans cette affaire de pédophilie à grande échelle baptisée « Capellogate ».  Pour notre confrère The Guardian, l’attitude stoïque du patron du football gabonais ne serait qu’un masque pour gagner du temps.

Et pour cause, celui que ses proches appellent affectueusement « PAM » ne serait pas tout à fait étranger à ces abus sexuels. C’est notamment ce qu’affirme Romain Molina après un entretien avec un ancien entraîneur de l’équipe nationale des moins de 17 ans. En effet, l’ancienne gloire d’Azingo, Brice Mackaya, est formelle, le président de la Fegafoot serait très bien informé par tous les travers au sein des sélections. Bottant en touche à chaque dénonciation, le tout puissant président de la Fédération gabonaise de football lui aurait répondu « vous n’avez pas de preuve ». 

Lors de son passage en tant qu’assistant de Capello avec les moins de 17 ans en 2014, Brice Mackaya aurait reçu des plaintes des jeunes footballeurs sur les abus sexuels de Capello et Mombo. Mais la Fegafoot était sourde à ces plaintes. « Mombo était le tout-puissant homme d’équipement de la fédération gabonaise de football. Il a géré les kits pour les managers de toutes les tranches d’âge des sélections nationales. Chez les moins de 17 ans, lorsque nous faisions des voyages, il voyageait avec Mounguengui et faisait office de loi, et parfois il était le décideur », avait-il confié à notre confrère anglais.

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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