CAN 2021: Ecuele Manga, ce leader naturel et indiscutable
S’il existait encore quelques doutes sur la capacité des Panthères du Gabon à pratiquer un beau football et surtout à faire face à l’adversité, les joueurs de Patrice Neveu auront vite fait de les balayer. Courageux, entreprenants, rigoureux et disciplinés, les joueurs gabonais semblent à leur meilleur niveau à l’image de leur capitaine Bruno Ecuele Manga. Comme un grand cru, le défenseur central de 33 ans, auteur d’une nouvelle master class ce mardi face au Maroc, fait parler son intelligence de jeu, son sens du placement et son leadership comme on a pu le voir ce mardi soir encore.
Alors que les absences combinées de Pierre Emerick Aubameyang et Mario Lemina, auraient pu entamer leur moral dès le début de cette 33ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) au Cameroun, il n’en a finalement rien été. Bien au contraire, dirigées par un Bruno Ecuele Manga exemplaire et ultra discipliné, les Panthères du Gabon ont pris rendez-vous avec les huitièmes de finale. Un rendez-vous qu’elles doivent donc en grande partie au leadership de leur capitaine.
En effet, présent en terre camerounaise pour ce qui sera peut être sa dernière Coupe d’Afrique, l’ancien défenseur central de Cardiff City réalise pour l’heure une masterclass dans la compétition. Alliant rigueur, maîtrise physique et tactique, intelligence de jeu, science du placement et de l’anticipation, celui qui était souvent par le passé, appelé le « ministre de La Défense » par les supporters, tient son rang et donne de la teneur à son brassard de capitaine. Un brassard qui lui sied à merveille, tant il est un guide sur et en dehors du terrain.
Véritable relais de Patrice Neveu auprès des joueurs. Respecté dans le vestiaire aussi bien par les plus jeunes que par les plus expérimentés. Bruno Ecuele Manga semble se bonifier avec l’âge, tel un millésime d’un grand cru bordelais. Passé justement par la Gironde où il a fait ses classes et s’est bâti une solide réputation, le capitaine naturel des Panthères qui était de la désillusion de 2010, de la belle épopée de 2012, des échecs de 2015 et 2017, entend désormais guider cette nouvelle génération vers un exploit retentissant.