Cameroun : 32,5 millions FCFA en faux billets interceptés à Maroua

La Gendarmerie nationale du Cameroun aurait procédé, le mercredi 11 décembre 2025, à la saisie de 32,5 millions de francs CFA en faux billets dans la ville de Maroua, chef-lieu de la région de l’Extrême-Nord. L’opération, menée par la Légion de gendarmerie de l’Extrême-Nord, a permis l’interpellation de plusieurs suspects et la confiscation d’une importante quantité de billets contrefaits de différentes coupures.

Selon les premiers éléments communiqués par les forces de l’ordre, les faux billets, d’une qualité particulièrement soignée, étaient conditionnés dans des sacs et prêts à être mis en circulation. Les enquêteurs estiment que ce réseau opérait depuis plusieurs mois et alimentait probablement différents points du territoire camerounais. 

Le pot aux roses démasqué à temps !

Selon la page The Cameroonian, qui a révélé l’information en premier, l’opération aurait eu lieu dans un quartier périphérique de Maroua après plusieurs semaines de surveillance. Les gendarmes auraient agi sur la base de renseignements fournis par la population et des écoutes téléphoniques. Plus troublant, des sources proches du dossier, qui ont requis l’anonymat, affirment qu’une partie de cette somme était destinée à être injectée sur le marché gabonais dans les prochains jours. 

Ces billets auraient transité par la frontière poreuse entre le Cameroun et le Gabon via des réseaux de passeurs bien organisés. Cette information, bien que relayée par plusieurs acteurs sécuritaires de la région, reste à ce stade à confirmer officiellement par les autorités camerounaises et gabonaises. Aucun communiqué conjoint n’a encore été publié à ce sujet. Ce n’est pas la première fois que Maroua et l’Extrême-Nord sont cités dans des affaires de faux-monnayage à grande échelle. 

La proximité avec le Nigeria, où des ateliers de fabrication de faux billets sont régulièrement démantelés, et les frontières difficiles à contrôler font de cette région une plaque tournante potentielle pour ce type de trafic. La Banque des États de l’Afrique Centrale (BEAC), qui émet le franc CFA, devrait être alertée. Des investigations seront menées pour pour analyser la qualité des billets saisis et tenter d’identifier les techniques et éventuellement les imprimantes utilisées. Les suspects interpellés devraient être déférés dans les prochains jours.