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CAISTAB : plusieurs recommandations pour redynamiser les filières cacao et café

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Ouvert par le Premier ministre, Raymond Ndong Sima ce mardi 13 février, l’atelier national pour la redynamisation des filières cacao et café a officiellement clôt ces activités ce vendredi 16 février 2024. Organisé par la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB), cet atelier qui a vu la participation des producteurs, des administratifs, des organismes internationaux et même des membres de la société civile, a notamment permis de mettre en lumière les difficultés quotidiennes que rencontrent les acteurs du secteur, mais aussi et surtout a fixé les bases d’une redynamisation profonde. 

« Inverser la tendance par des solutions et actions concrètes » comme le soulignait le ministre de l’Economie, Mays Mouissi. C’est de ça qu’il s’agissait pour les participants à cet atelier national pour la redynamisation des filières cacao et café a officiellement clôt ces activités ce vendredi. Et le moins que l’on puisse dire au sortir de cet atelier, c’est qu’ils y ont mis du cœur, comme en témoigne les nombreuses recommandations formulées à l’endroit aussi bien du président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, que du directeur général de la Caisse de Stabilisation et de Péréquation (CAISTAB), Ismael Gnamalengoungou Oligui. 

En effet, organisé en thématique, cet atelier a permis aux participants, trois jours durant, de toucher du doigt les réalités et surtout les difficultés rencontrées par les producteurs. C’est ainsi qu’ils ont notamment plaidé pour le renforcement de la ressource humaine, la mise en place d’un fonds d’achat, la revalorisation du coût de transport du produit, l’encadrement du processus de récolte, la création de centres de séchage et une meilleure synergie entre les acteurs en tissant des partenariats avec des instituts de recherche. Des initiatives visant à « apporter des solutions et booster ce secteur en perte de vitesse depuis de nombreuses années » comme indiqué par Henri Paul Inola Ze, rapporteur général. 

La création d’une Banque agricole attendue par les acteurs du secteur

Plus loin dans leur analyse, les panélistes ont invité le gouvernement à se pencher sur la question de la création d’une banque agricole qui en somme, permettrait de mutualiser les mécanismes de financement tout en plaidant pour la labellisation du cacao et café gabonais, le tout offrant la possibilité au pays d’entrevoir de nouvelles niches de marché. Toute chose permettant à moyen terme aux planteurs « de vivre de son travail, se nourrir, se loger, se soigner et lutter contre la pauvreté grâce à son activité » comme l’a souligné Toussaint Nguema Mbeng, prenant la parole aux noms des producteurs locaux. 

Avec en ligne de mire la revalorisation d’un secteur qui a son firmament, atteignait un niveau de production de plus de 6 000 tonnes en 1970 contre à peine 200 tonnes de nos jours, autant dire une goutte d’eau dans l’océan de l’or brun et des producteurs africains dont la Côte d’Ivoire qui dépasse les 2 millions de tonnes l’an, le Gabon entend donc doper ses capacités productives pour ainsi, faire de ce secteur, l’un des piliers pour l’avenir. Toute chose qui s’inscrit dans la dynamique actuelle, qui plaide pour une sortie du tout pétrole.

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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