Brice Oligui Nguema : « la durée de la transition est une prérogative des forces vives de la Nation »
La durée de la transition au Gabon est l’une des préoccupations de la communauté internationale et de nombreux compatriotes. Dans un entretien accordé à Jeune Afrique le 15 septembre dernier, le Général de Brigade, Brice Oligui Nguema, président de la transition, a tenu à apporter des clarifications en estimant que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), se pliera à la durée qui sera fixée par l’assemblée constituante.
Si la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) a donné un an aux militaires gabonais pour remettre le pouvoir aux civils, le CTRI ne l’entend pas de cette oreille. Dans un souci de cohérence, Brice Oligui Nguema et ses camarades préfèrent laisser cette latitude à ceux qui auront la charge de réformer les institutions.
Acteurs politiques, société civile et religieux pour déterminer la durée de la transition
La durée de la transition sera fixée par consensus, dans le cadre des discussions qui seront engagées à l’occasion des travaux de rédaction des nouveaux textes devant régir le Gabon de demain. En effet, ni le président de transition, ni le CTRI, encore moins le Premier ministre ou une quelconque organisation internationale, n’est légitime pour fixer cette date.
« Il ne revient pas au CTRI de fixer la durée de la transition. Cet élément sera déterminé par l’ensemble des forces vives de la Nation qui seront chargées de remettre à jour la constitution et les institutions de notre pays », a confié Brice Oligui Nguema à Jeune Afrique. Une clarification qui vient ainsi mettre un terme aux rumeurs faisant état d’une volonté du président de transition d’entretenir le flou sur cette question.
Rappelons que c’est la deuxième fois que Brice Oligui Nguema se prononce publiquement sur la question. En effet, il avait déjà dénié cette responsabilité au CTRI au moment de la série de consultations qu’il avait menées avec les partenaires sociaux et les acteurs politiques.