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Bilie-By-Nze : « On ne bâtit pas une nouvelle espérance en calquant le pire du système que l’on a combattu ! »

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S’il s’était consacré ces derniers temps à tenter de rassembler sa famille politique du Parti démocratique gabonais en crise de leadership née du renversement de leur Distingué camarade président Ali Bongo Ondimba de la présidence de la République, son dernier Premier ministre, Alain-Claude Bilie-By-Nze fait de nouveau l’actualité. Dans un texte publié ce jeudi 30 mai 2024 sur son compte Facebook, l’acteur politique livre sa lecture des principales recommandations du Dialogue national inclusif. Lesquelles sont peu élogieuses à l’égard du nouveau régime, notamment celle qui concerne l’organisation des élections et référendums par le ministère de l’Intérieur. 

Mettre la charrue avant les bœufs. C’est ainsi que l’on pourrait résumer les critiques formulées par l’ancien Premier ministre à l’encontre des nouvelles autorités, sur le choix de transférer l’organisation des élections au ministère de l’Intérieur en lieu et place du Centre gabonais des élections (CGE). Pour Alain-Claude Bilie-By-Nze, c’est ni plus ni moins qu’un « projet aux finalités périlleuses »

L’acceptation des règles du jeu démocratique, un préalable à des élections apaisées

« Dans l’histoire politique du Gabon, les crises que le pays a connues et qui ont failli le faire basculer dans l’impitoyable sont généralement parties de la contestation d’élections parce que mal organisées ou dont les résultats ont été jugés non conformes à la réalité des urnes ». Face à ce constat implacable, qui fait d’ailleurs l’unanimité au sein de la société gabonaise, Alain-Claude Bilie-By-Nze juge inopportun de mettre la priorité sur « une permutation au niveau de l’organisateur, mais plutôt de comprendre ce qui a conduit, au fond, à cette contestation systématique ».


Pour sa part, Alain-Claude Bilie-By-Nze considère que « la question centrale est celle de l’acceptation des règles du jeu par tous les acteurs ». Une question d’autant plus fondamentale en période d’exception dans laquelle est plongé le pays et qui pousse le membre du Bureau politique du Comité permanent du Parti démocratique gabonais à s’interroger « Les militaires entendent-ils vraiment laisser le pouvoir aux civils comme promis dans leurs premières déclarations ? ». Si Alain-Claude Bilie-By-Nze se garde bien de spéculer sur la question, il invite les autorités de la transition à « renoncer à ce projet aux finalités périlleuses », avant de conclure « On ne bâtit pas une nouvelle espérance en calquant le pire du système que l’on a combattu ou dénoncé ! »

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