Bilie-By-Nze: «L’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle»
La question de l’alternance au sommet de l’Etat semble un débat interminable au sein de la classe politique. Une question qui, pour l’actuel ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques Alain Claude Bilie-By-Nze, par ailleurs porte-parole du gouvernement, ne devrait pas se poser car « l’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle ».
En effet, la notion d’alternance semble varier d’un bord à un autre au Gabon. Et pour cause, si dans l’opposition cette notion constitue la pierre angulaire d’un système qui se veut démocratique, du côté du Parti démocratique gabonais (PDG) on ne l’entend pas de cette manière. La preuve avec cette sortie pour le moins tonitruante du porte-parole du gouvernement qui dans un entretien accordé à Gabon 24 a soutenu que cette notion n’étant en rien constitutionnelle et donc ne devrait pas être au centre du débat politique.
Répondant à l’opposition qu’il accuse d’avoir fait de l’état de santé du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba leur projet politique, Alain Claude Bilie-By-Nze a remis en cause la capacité de ce bord politique de proposer un programme politique susceptible de supplanter celui de l’actuel président et ainsi d’apporter le changement.
D’ailleurs, abordant les prochaines échéances électorales, le porte-parole du gouvernement a soutenu que l’opposition devrait attendre cette période pour proposer des idées au lieu de s’appuyer sur le principe d’alternance qui n’est en rien un projet politique. « C’est ça la démocratie. L’alternance n’est pas une obligation constitutionnelle. C’est une possibilité. Il faut donc réunir les conditions de cette alternance », a-t-il lancé.