Bilie-By-Nze : « Je ne sais pas si les militaires eux-mêmes ont vu venir le coup d’État »
C’est à la faveur d’un entretien accordé à la rédaction de Radio France internationale (RFI) que l’ancien Premier ministre gabonais est revenu sur la nuit du 30 août 2023, date à laquelle Ali Bongo Ondimba a été renversé. Entre diagnostic sur la gestion de la transition, Alain-Claude Bilie-By-Nze a émis des doutes sur la préparation du Coup d’État qui aurait autant surpris les militaires que les civils. Sapristi !
Alors que le gouvernement s’attèle à paramétrer le dialogue national censé se tenir en avril prochain, les acteurs de la vie politique semblent peu à peu donner de la voix. Fidèle à sa formation politique le Parti démocratique gabonais (PDG) duquel il se dit préoccupé avant tout, Alain-Claude Bilie-By-Nze n’a pas manqué l’occasion de se prononcer sur les évènements du 30 août 2023 qui ont conduit au putsch sur Ali Bongo Ondimba et le régime Bongo-PDG.
La diatribe de Bilie-By-Nze sur le Gén. Oligui Nguema et le CTRI
Interrogé sur le caractère inopiné de l’opération menée après l’annonce des résultats de la Présidentielle de 2023, Alain-Claude Bilie-By-Nze a surpris son monde en insinuant que le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n’était pas préparé. « Je ne sais pas si les militaires eux-mêmes qui ont pris le pouvoir ont vu venir le coup d’État », a souligné l’ancien Premier ministre gabonais et membre du Bureau politique du Parti démocratique gabonais.
Toute chose qui tend à remettre en cause l’argumentaire du Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema qui a allègrement expliqué comment il était parvenu à mettre sur pied cette action qu’il a rebaptisée « Coup de libération ». Dans la même veine, le dernier premier ministre du président déchu Ali Bongo Ondimba, semble peu convaincu par les motivations du CTRI à s’emparer du pouvoir. « Il y a eu un coup d’État, OK, mais quels ont été les bons résultats ? En cet instant, c’est au général Brice Oligui à qui vous devriez poser la question », a-t-il conclu. De quoi s’interroger sur ces déclarations d’un homme politique avisé.