Bassin-versant Gué-Gué : l’UCET prévoit la construction de 1 070 logements pour reloger les familles impactées

Dans le cadre du vaste projet d’assainissement du bassin-versant de Gué-Gué, à Libreville, l’Unité de coordination des études et travaux (UCET) a annoncé la construction de 1 070 logements à Bikele-Nzong. Ce programme de relogement vise à accompagner les populations touchées par les démolitions en cours dans le 1er arrondissement de la commune de Libreville.
C’est un chantier d’ampleur que l’État s’apprête à lancer dans les prochaines semaines. Le projet d’aménagement du bassin-versant de Gué-Gué, dont les premières études remontent à 2012, entre désormais dans sa phase opérationnelle. Selon Guy Ulrich Odounga, coordonnateur général de l’UCET, « les démolitions seront suivies d’une politique rigoureuse de réinstallation des familles recensées. Nous avons identifié 490 familles impactées », a-t-il déclaré dans un entretien accordé au quotidien L’Union.
Bikele-Nzong : 75 hectares mobilisés pour les familles et les équipements sociaux
Pour répondre à cette urgence sociale, l’UCET s’appuie sur un Plan complet de réinstallation (PCR) développé à Bikele-Nzong, dans le 3ème arrondissement de la commune de Ntoum. Ce site, d’une superficie de 75 hectares, accueillera à terme 1 070 logements, ainsi que des infrastructures collectives telles que des écoles, des dispensaires et des installations sportives.
D’ici le 30 août 2025, 300 premiers logements devraient être livrés, avant un second lot de 770 unités financé par un prêt additionnel de la Banque de Développement des États de l’Afrique Centrale (BDEAC). « L’idée est d’entrer dans une dynamique active qui rassure notre partenaire. C’est pourquoi nous lançons en parallèle une campagne de sensibilisation pour inviter les populations à libérer les emprises », précise Guy Ulrich Odounga.
Un projet structurant pour un arrondissement longtemps oublié
Outre le logement, l’ambition de l’UCET est aussi de moderniser les infrastructures d’un secteur souvent exposé aux inondations et à l’insalubrité. L’intervention concerne une superficie de 854 hectares, déclarée d’utilité publique depuis 2014. Le projet de Gué-Gué vient compléter deux autres volets : Terre-Nouvelle et Lowé-IAI, également en cours de structuration.
Malgré les contestations de certaines familles installées sans autorisation sur les emprises, le coordinateur de l’UCET reste clair : « seules les personnes recensées en 2017 et éligibles selon les critères établis par les autorités seront indemnisées ou relogées ».
Un calendrier ambitieux mais sous pression
Alors que le projet a bénéficié d’une nouvelle actualisation en 2025, les autorités tablent sur un calendrier resserré. L’enjeu : démontrer rapidement des avancées tangibles pour consolider la crédibilité du programme.
Si la phase de photographie des occupants et d’évaluation des ayants-droit s’achève dans les délais, les premières démolitions pourraient débuter dès cette fin d’année. Un test décisif pour l’administration gabonaise, dans un contexte où l’accès au logement reste une problématique structurelle pour des milliers de familles.
GMT TV