BAC/BEPC: quid du dispositif sanitaire dans les centres d’examens ?
Revendication phare des partenaires sociaux et des parents d’élèves pour garantir le déroulement sécurisé et apaisé des examens de fin d’année, le déploiement du dispositif sanitaire covid-19 dans les centres du Grand Libreville et du reste du pays traîne. À ce jour, l’espacement de tables bancs est perceptible. Le Pr.Patrick Mouguiama-Daouda ne semble pas stressé à l’approche de ces échéances fatidiques.
Comment se dérouleront le Brevet d’études du premier cycle (BEPC) et le Baccalauréat ? C’est la question au bout de toutes les lèvres. En effet, enseignants, partenaires sociaux et parents d’élèves s’inquiètent de l’absence de dispositif sanitaire en ce mois de juin alors même que les épreuves devraient débuter dans les tout prochains jours. Au lycée public de Nzeng-Ayong dans le 6ème arrondissement, seules les cubitainers de l’an dernier y sont. Le gel hydroalcoolique est très souvent substitué par du savon en liquide bon marché.
Les candidats interrogés aux alentours s’en tiennent aux assurances données par leurs censeurs. « Nous on a dit que comme l’année passée on aura du gel hydroalcoolique et des masques à notre disposition durant les compositions. Moi je suis à la lettre M donc peut-être que je ne serai même pas dans l’arrondissement », a indiqué Gaël, un élève d’un des établissements d’enseignement secondaire de Nzeng-Ayong. Faut-il attendre la dernière minute pour se hâter ?
C’est en tout cas la démarche choisie au C.E.S de Mindoubé où un des enseignants qui a requis l’anonymat a révélé que le principal dudit collège a d’ores et déjà prévu de déployer un dispositif sanitaire 48 heures avant le début des épreuves écrites. « Il est dit que les marquages au sol, le gel, le cubitainers seront mis le dernier weekend avant les hostilités. Et ce, pour éviter que les élèves des classes inférieures les utilisent. C’est un choix risqué car les candidats viennent travailler chaque soir. Surtout ceux qui resident non loin », a-t-il déploré.
Du côté du ministère de tutelle, aucune annonce officielle n’a été faite. Il se susurre juste que des travaux allant dans ce sens débuteront dans quelques jours. Une imprécision qui n’est pas de nature à crédibiliser la démarche du Pr. Patrick Mouguiama-Daouda qui aura fort à faire avec les partenaires sociaux qui exigent des garanties sécuritaires maintenant et le paiement intégral de leurs vacations. Faut-il laisser germer une crise sociale dans un contexte strident ponctué par la crise sanitaire liée au covid-19 ? Le membre du gouvernement a donc tout intérêt à travailler conjointement avec son collège de la Santé pour éviter que les centres d’examens ne se transforment en foyer de contamination.