Assemblée nationale : l’UDB s’offre la stratégique commission des lois et celle des finances

Alors que la 14ᵉ législature doit officiellement entrer en fonction en mars 2026, les députés nouvellement élus poursuivent activement les travaux préparatoires nécessaires au bon démarrage des activités parlementaires. Après l’installation du bureau de l’Assemblée nationale le 17 novembre dernier, désormais sous la présidence de Régis Onanga Ndiaye, une nouvelle étape s’est jouée ce 8 décembre avec l’élection des bureaux provisoires de deux commissions essentielles, la Commission des Lois et la Commission des Finances. Une démarche indispensable pour éviter toute paralysie institutionnelle en pleine session budgétaire.

Le renouvellement simultané des deux chambres du Parlement intervient cette année au cœur de la session budgétaire, rendant impérative la désignation rapide de structures capables d’assurer la continuité de l’examen des textes. Selon des sources internes, les élections des bureaux définitifs devraient intervenir lors de la session dite des lois, mais la création de ces bureaux provisoires permet déjà de maintenir un fonctionnement opérationnel et d’éviter un vide juridique susceptible d’entraver la poursuite des travaux parlementaires, notamment l’examen de la loi d’habilitation autorisant le chef de l’Etat à légiférer par ordonnance durant l’intersession parlementaire.

L’UDB place ses cadres à la tête des commissions clés

Forte de sa large majorité issue du double scrutin législatif, l’Union démocratique des bâtisseurs (UDB) s’est logiquement imposée lors de cette phase préparatoire. Le parti au pouvoir a ainsi réussi à faire élire ses représentants à la tête des deux commissions stratégiques. La Commission des Lois sera désormais dirigée par Constant Paillat, député du premier siège du département de Mulundu, tandis que la Commission des Finances sera présidée par Nicole Jeanine Roboty, élue dans les Lacs Sud sous la double étiquette PDG/UDB.

Cette répartition s’inscrit dans un schéma plus large de structuration du travail parlementaire. La nouvelle législature fonctionnera avec huit commissions permanentes, dont quatre seraient, selon quelques indiscrétions attribuées à l’UDB, conformément à son poids politique au sein de l’hémicycle. Le Parti démocratique gabonais (PDG) présidera pour sa part deux commissions, tandis que le groupe des indépendants devrait hériter d’une présidence, probablement celle de la commission de l’Environnement. Une configuration qui annonce un début de législature sous haute maîtrise de la majorité présidentielle.