Assassinat de Glenn-Patrick Moundende : Maganga Moussavou accuse Ali Bongo
Quelques heures après avoir trouvé la mort des suites d’une fusillade, Glen-Patrick Moundende continue de faire réagir les leaders politiques. Commentant cette triste actualité, le président du Parti social démocrate (PSD) Pierre Claver Maganga Moussavou a dénoncé « la lâcheté » du Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba qui serait comptable de ce qui s’apparente à un assassinat de ce compatriote.
Présenté comme un preneur d’otage d’Obangué, Glen-Patrick Moundende est passé de vie à trépas le vendredi 21 juillet dernier. Selon des sources proches de sa famille, il aurait été abattu par le Groupe d’intervention de la Gendarmerie nationale (GIGN). Et ce, sur instruction des autorités administratives et politiques du département de Ndolou dans la province de la Ngounié.
La diatribe de Maganga Moussavou envers Ali Bongo
L’affaire Glen-Patrick Moundende ne cesse de susciter des vives réactions. Société civile, internautes, tout le monde se questionne sur l’opportunité de l’usage des armes contre un individu qui n’en avait plus. Se prononçant, Pierre Claver Maganga Moussavou a indiqué que le seul fautif ne serait autre qu’Ali Bongo Ondimba.
« Monsieur le président Ali Bongo, abattre un citoyen même armé, surtout que vous avez réussi à le désarmer, l’abattre comme solution finale pour répondre à ses revendications est une lâcheté pour un d’État. Tu ne mérites donc pas d’être président de tous les Gabonais », a-t-il déclaré dans une note vocale devenue virale sur WhatsApp tout au long de ce week-end.
Fallait-il en arriver à lui ôter la vie ?
Poursuivant ses explications, Pierre Claver Maganga Moussavou s’est insurgé contre « la réponse ignoble donnée à ce jeune homme qui a osé dire haut ce que tout le monde pense tout bas ». Aussi, rappelant que la peine de mort est abolie, le président du PSD appelle la justice gabonaise à faire la lumière sur ce que le leader politique assimile à une dérive des forces de l’ordre.
Rappelons que Glen Patrick Moundende avait dans un désespoir total pris en otage deux individus qu’il avait relâchés sains et saufs. Vivement recherché, il avait diffusé une vidéo où il expliquait son intention. Laquelle visait à attirer l’attention sur le chômage des jeunes de Mandji malgré l’exploitation pétrolière par des étrangers. À cela s’ajoutent l’absence de dispensaires, d’eau potable, d’écoles et la pollution des ressources hydrauliques.