Akournam : ces branchements anarchiques qui exposent les populations à des dangers majeurs
Si le Directeur général de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) s’est lancé dans une vaste opération de mise en conformité des branchements eau et électricité, la tâche s’annonce rude. Puisque, les habitants du quartier Akournam dans le 2ème arrondissement de la commune d’Owendo privée de toutes ces commodités depuis des années, sont contraints d’y recourir et ce, au péril de leur vie.
L’arrivée du Comité pour la transition et la restauration des institutions ( CTRI) à la tête du pays avait fait naître l’espoir chez la majorité des Gabonais, dans les faits, c’est le statu quo. À ce jour, d’aucuns vivent encore privés de toutes les commodités leur permettant d’être épanouis. La preuve, au quartier Akournam dans le 2ème arrondissement de la commune d’Owendo, les riverains excédés par cette situation sont montés au créneau, fustigeant le délaissement de cette partie du grand Libreville.
En effet, sur un long linéaire de fils électriques jonche l’entrée d’une voie secondaire qui permet de pénétrer dans le quartier. Les riverains en colère n’ont pas manqué de donner la raison de cette pratique qui met leurs vies en danger, mais comment vivre sans électricité dans la capitale ? Résultat, plusieurs foyers pour bénéficier de l’électricité sont contraints d’adhérer aux branchements anarchiques. « Depuis des années on vit ainsi c’est pas normal . on n’a pas de courant pourtant nous avons payé des compteurs mais la SEEG n’est jamais venue les placer. Du coup nous sommes obligés de recourir à ces branchements là, pour avoir l’électricité. C’est dangereux mais nous sommes obligés » a déclaré un riverain.
Les habitants d’Akournam appellent à une meilleure considération
Un calvaire insupportable pour ces compatriotes qui se sentent laisés « Nous n’avons rien ici, on a pas d’eau, j’ai dormi dans le noir avec les enfants, y’a pas les poteaux et parfois les enfants du quartier nous coupent les cables que vous voyez et on reste dans le noir. Nous n’en pouvons à mon âge avancé vivre ça. Que le Chef de l’Etat fasse quelque chose, qu’il vienne voir comment des gabonais vivent ici à Akournam » a déploré cette riveraine excédée par ce calvaire et qui se demande quand prendra fin ce sempiternel problème dans cette commune.
Outre les branchements anarchiques, l’état de la route complètement dégradé, toute chose qui complique les déplacements de ces derniers. Lesquels sont obligés d’emprunter des pick-up du type 4×4 qui désormais leur servent de clando. Pis le manque d’eau que les habitants d’Akournam déplorent. Autant de préoccupations pour lesquelles ils souhaitent réellement l’intervention des plus hautes autorités en tête desquelles le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema « Papa Oligui nous vous appelons, ici les problèmes sont graves on a des problèmes d’eau et de courant pourtant en face de nous il y a la centrale de la SEEG qui explose souvent. La route est à refaire, nous souffrons, nous sommes torturés, voici les maux des Gabonais ».
Devant les cris de détresse de ces habitants qui ne souhaitent qu’obtenir les commodités nécessaires à leur épanouissement, gageons que les plus hautes autorités de la transition prendront en compte leurs préoccupations. Lesquelles d’ailleurs sont tout à fait légitimes, puisque sans route, sans eau et sans électricité on ne peut aspirer au développement d’un pays. Ces maux sont le résultat de l’échec et de la mauvaise gouvernance du régime Bongo-PDG, nul doute que le Comité pour la transition et la restauration des institutions a du pain sur la planche.