Akanda : vers un déguerpissement d’une partie des habitants du quartier Angondjé Ntom ?
Tandis que le ministère des Eaux, des Forêts, de la Mer, de l’Environnement, chargé du Plan climat et du Plan d’affectation des terres et le Groupe Arise viennent de conclure un accord de coopération pour la restauration des mangroves dégradées et menacées par l’urbanisation dans le Grand-Libreville, se pose la question de l’aménagement des terrains sur les sites qui abritent ces espèces végétales. Que ce soit à Libreville, Akanda, Owendo qu’à Ntom, les activités humaines ont un impact négatif sur les mangroves.
En effet, au cours de la semaine écoulée, la mission de prospection conduite par le Ministre Lee White et Igor Simard sur le site de Mindoubé 1 (Shangaï), a permis aux deux autorités de constater l’étendue des activités humaines sur les mangroves. Du déboisement, en passant par le déversement des eaux usées et le dépôt des déchets de toutes sortes, ces espèces végétales sont soumises à un risque évident de dégradation qui pourrait entraîner leur disparition. Mais pas que.
Cette dégradation a également des conséquences néfastes sur l’érosion des zones côtières. À Libreville, Port-Gentil, Mayumba et Gamba, l’avancée de la mer est d’ores et déjà significative. La capitale économique gabonaise (Port-Gentil) est d’ailleurs fortement menacée de disparition d’ici plusieurs décennies si rien n’est fait.
À Akanda communément appelée la ville dans le parc, cette situation est tout aussi vérifiable dans les zones du Cap Esterias, Malibe et bien d’autres. C’est pourquoi, dans un communiqué parut chez notre confrère de l’Union du week-end, le Maire de la Commune d’Akanda Yvon Patrick Rombogouera annonçait qu’il va tenir une réunion avec une partie des administrés.
Le communiqué précise que, “Monsieur le Maire convie les habitants du quartier Angondjé Ntom situé dans le 2ème arrondissement d’Akanda, à une réunion d’information et de concertation à propos des sites sélectionnés…cette réunion se tiendra le jeudi 29 juin 2023“.
Si l’ordre du jour général est celui en rapport avec le projet de restauration des mangroves mené par le Groupe Arise, il n’en demeure pas moins que certains compatriotes pourraient se voir déguerpis du site si leur présence est jugée inappropriée et surtout illicite. Un travail de sensibilisation et de proximité est donc à faire afin que ces compatriotes s’approprient le combat pour la préservation de l’environnement que mènent les plus hautes autorités du pays.
Omoungou Herty
Journaliste stagiaire