Afrobarometer: 51% des Gabonais assurent avoir versé un pot-de-vin pour obtenir l’assistance de la police
C’est ce que révèle le réseau de recherche panafricain, indépendant et non-partisan, qui réalise des sondages de l’opinion publique sur des sujets économiques, politiques et sociaux à travers le continent africain. Selon l’enquête réalisée par cette organisation et publiée le 13 février dernier 51% de Gabonais assurent avoir déjà versé un pot-de-vin pour obtenir l’assistance policière.
En effet, malgré les efforts consentis par les pouvoirs publics ces dernières années, la problématique de la corruption continue d’être une épine sous le pied du gouvernement. La preuve avec cette étude qui met en exergue les administrations qui s’adonneraient de manière continue à ce phénomène.
Ainsi, selon les résultats publiés par Afrobarometer le déplacement des agents des FPN serait souvent conditionné par le versement d’espèces sonnantes et trébuchantes. « Parmi ceux qui ont eu affaire avec la police au cours des 12 derniers mois, plus de la moitié (51%) ont dû verser un pot-de-vin pour obtenir l’assistance de la police et 35% l’ont fait pour éviter des problèmes avec les policiers. » révèle le sondage.
Il faut d’ailleurs relever que ces données sont des secrets de polichinelle chez la population. En effet, les commissariats sont devenus des niches de corruption à outrance. Pour obtenir une enquête de terrain des agents il faut payer le carburant, l’ancre du chef ou encore le déplacement pour un constat sur le terrain. Des agissements qui d’ailleurs peinent à être réprimandés par les autorités et qui laissent libre court à toutes formes de dérive.
