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Afrique : la vague de coups d’État compromet-elle la mise en place de la ZLECAF ?

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C’est du moins la question qui mérite d’être posée au plan continental tant l’Afrique amorce difficilement son décollage économique. Les trop nombreux facteurs de déstabilisation au nombre desquels les putschs à répétition, dont le dernier en date survenu au Gabon, ont indéniablement un impact sur l’avancement de ce projet ambitieux.    

Le changement brusque de régime au Gabon a à l’évidence des conséquences sur le bon fonctionnement des travaux au sein de la Zone de libre-échange continental africaine (ZLECAF). Et pour cause, le pays assurait la présidence du conseil des ministres de cette organisation, et pilotait à ce titre l’élaboration de protocoles permettant d’accélérer le processus d’intégration, si l’on en croit le magazine Africa Intelligence.

Le Gabon à l’initiative de 2 protocoles d’intégration au moment du putsch   

Si le renversement du pouvoir de Libreville et la destitution du ministre gabonais du commerce, Yves Fernand Manfoumbi, a aussitôt abouti au déclencher de l’intérim, confié au vice-président de cet organe exécutif en attendant la désignation d’un nouveau président, en revanche, les travaux de la ZLECAF connaissent des perturbations. En effet, nos confrères de Africa Intelligence nous apprennent qu’au moment du coup des militaires, l’organisation travaillait sur deux protocoles devant régir cette organisation.

« Au moment du coup d’État à Libreville, le secrétariat de la zone de libre-échange dirigé par Yves Fernand Manfoumbi travaillait sur deux nouveaux protocoles, l’un sur le commerce des biens numériques et l’autre sur l’inclusion des femmes et des jeunes », apprend-t-on. Ces protocoles viennent s’ajouter aux trois précédents proposés par le Gabon et qui ont été adoptés par les Chefs d’Etat au début de l’année 2023.

L’instabilité politique comme facteur d’insécurité, l’autre défi  de la ZLECAF 

Il va de soi que l’intégration économique d’une région passe nécessairement par un climat politique et sécuritaire apaisé. Or, depuis l’effectivité de la ZLECAF en janvier 2021, la région d’Afrique de l’ouest, déjà en proie à des défis sécuritaires sur fond de terrorisme, fait face à des puschs incessants, notamment au Mali, au Tchad, au Burkina-Faso, en Guinée et au Niger, pays qui comptent parmis les 47 Etats membres de la ZLECAF.

Pour lutter contre cette instabilité politique chronique au sein de ces Etats, les organisations sous-régionales envisagent des mesures dissuasives telles que la rupture des échanges commerciaux. Des mises sous embargo qui, en plus d’affamer les populations, retardent encore un peu plus l’aboutissement de ce projet panafricain, sans que leurs auteurs n’envisagent un seul instant de mener des réflexions profondes sur les facteurs de cette fragilisation des institutions. 

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