Afrique du Sud : l’ANC de Cyril Ramaphosa perd la majorité absolue à l’Assemblée nationale, une 1ère historique
Parti historique dont la figure de Nelson Mandela, qui a triomphé de l’Apartheid en a été l’incarnation des années durant, le Congrès national africain (ANC) est en perte de vitesse. C’est notamment ce qui ressort des dernières élections législatives, qui se sont soldées par une perte de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, une première en 30 ans.
De héros au sortir de l’Apartheid, le Congrès national africain s’est au fil des années compromis dans des scandales de corruption à répétition. Une rupture de confiance dont les dernières élections générales en ont été le baromètre. En effet, pour la première fois de son histoire, le parti qui avait promis de construire une nation arc-en-ciel n’a obtenu que 159 sièges au Parlement sur 400.
L’ANC pour la première fois contraint à des alliances
Si au fil des élections l’ANC connaissait déjà une baisse tendancielle de ses résultats, le scrutin du 29 mai, dont le verdict a été rendu public par la commission électorale sud-africaine ce 02 juin, est un véritable revers pour Cyril Ramaphosa et ses camarades. En effet, avec 159 sièges obtenus, l’ANC perd sa majorité absolue au parlement. Un échec dû entre autres à la scission avec Jacob Zuma, l’ancien président de la République, qui était lui aussi en compétition dans ce scrutin à la tête du parti Umkhonto We Sizwe (MK).
Ainsi, au terme des résultats, l’ANC arrive en tête avec une majorité relative de 159 sièges, contre 87 pour son principal adversaire, l’Alliance démocratique (DA), et 49 sièges pour Jacob Zuma et ses camarades. Un score qui, clairement, met en danger Cyril Ramaphosa, reconduit à la tête du pays en mai 2019. Ainsi, à présent plongé dans l’incapacité de mener des réformes, Jacob Zuma apparaît désormais comme une pièce maîtresse avec qui l’ANC devra trouver des compromis sur chaque texte, mais surtout s’ils veulent voir reconduire Cyril Ramaphosa à la tête du pays. Un pari loin d’être gagné puisque Jacob Zuma n’a certainement pas oublié que son ancien parti est en partie à l’origine de sa chute.