A La UneDerniers articlesECONOMIE

Afrique centrale: vers la fusion CEEAC-CEMAC en 2023

Lire cet article

C’est sans aucun doute un pas important qui vient d’être franchi au terme du cinquième conseil des ministres du Comité de pilotage de la rationalisation des Communautés économiques régionales en Afrique centrale (COPIL/CER-AC) qui s’est déroulé du 11 au 12 août 2022 à Yaoundé au Cameroun. En effet, cette réunion a abouti à l’adoption de plusieurs textes réglementaires avec à terme la fusion entre la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC) et la Communauté économique des Etats d’Afrique centrale (CEEAC). 

Présidée par le ministre camerounais  de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire, Alamine Ousmane Mey, en présence du président de la Commission de la CEMAC Pr. Daniel Ona Ondo, cette 5ème réunion du Conseil des ministres du COPIL/CER-AC marque un tournant décisif dans l’instauration de la nouvelle communauté économique régionale. Elle a permis entre autres l’adoption du traité constitutif, de la convention régissant la Cour de justice et des droits de l’Homme; de la convention régissant le Parlement ainsi que le protocole régissant la Haute autorité monétaire de l’Afrique centrale

Il faut souligner que ce projet de fusion rentre dans le cadre des recommandations faites en 2007 par l’Union africaine avec pour objectif l’harmonisation des politiques, des programmes et instruments d’intégration des deux communautés économiques régionales d’Afrique centrale pour aboutir à une seule. Selon le coordonnateur du secrétariat technique du Copil de la rationalisation des CER de l’Afrique centrale, cité par Actu CEMAC Dr Patrice Libong Badjan ce projet devrait également donné lieu la création d’une monnaie unique.

Prise par le conseil des ministres, cette décision sera soumise à l’approbation des chefs d’Etat lors du prochain sommet qui sera convoqué en temps opportun. « Le constat est fait. Nous avons à peine 2% d’échanges dans cette région, ce qui est très lacunaire. Il nous faut un marché plus fort, il faut des politiques publiques communautaires plus fortes, plus efficaces en terme d’infrastructures routières, portuaires, énergétiques, virtuelles et aéroportuaires pour que l’espace de l’Afrique centrale, soit un espace d’abord fluide au niveau des trafics avec des transactions plus faciles pour qu’on puisse aller à la Zone de libre-échange continentale africaine avec des arguments. », a indiqué Charles Ongodo Assamba, directeur en charge de la coopération au ministère camerounais de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page