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Affaire Yama: vers une plainte contre Roponat et Ayombo Moussa pour «mise en danger de la vie d’autrui»

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Ce samedi 17 décembre la Chambre de commerce de Libreville a servi de cadre à une conférence de presse animée par les avocats du président du Syndicat National des Enseignants et Chercheurs (SNEC) et président de la confédération syndicale Dynamique Unitaire Jean Rémy Yama, actuellement incarcéré à la prison du Gros bouquet. Occasion pour ses conseils de s’insurger contre le maintien en détention au vu de la dégradation de son état de santé et du caractère vide du dossier. 

C’est en présence de plusieurs membres de la société civile et de personnalités politiques que s’est déroulée cette conférence de presse, la première du genre depuis l’incarcération depuis le 2 mars 2022. A cet effet, Me Anges Kevin Nzigou, Me Martial Dibangoyi Loundou et leurs confrères sont longuement revenu sur le déroulement de la procédure judiciaire qui selon eux comporte de nombreuses anomalies. 

Mis en examen et placé sous mandat de dépôt depuis le 2 mars pour abus de confiance suite aux plaintes de quatre de ses collègues, est depuis lors maintenu en détention par la seul volonté du procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville André Patrick Roponat par l’usage d’une gymnastique juridique. « C’est le 03 août 2022 que l’ordre de mise en liberté provisoire a été délivré à notre client par rapport à l’accusation d’abus de confiance. Pendant que le dossier était à la Chambre d’accusation, le procureur de la République a ouvert une autre information judiciaire contre monsieur Jean Rémy Yama, l’accusant de détournement de fonds publics », ont indiqué les avocats.

Pis au delà de la délivrance d’un nouveau mandat de dépôt par le juge d’instruction de la Cour Criminelle spéciale Leila Ayombo Moussa, les conseils  l’enseignant-chercheur ont fait remarquer qu’aucun élément probant n’a été porté à la suite de la plainte de  l’Agence Judiciaire de l’État et se sont étonné de ce que leur client soit poursuivi pour détournement de fonds publics alors qu’il n’est ni Dépositaire de l’autorité publique ni chargé d’une mission de service public encore moins comptable public. 
Abordant la question de l’état de santé du président de DU, ses avocats ont fustigé les agissements du juge d’instruction qui a rejeté la demande de liberté provisoire afin que Jean Rémy Yama puisse consulter car souffrant d’hypertension artérielle. « André-Patrick Roponat et la juge d’instruction Leila Ayombo Moussa ep. Biam seront pénalement responsables s’il lui arrive quelque chose pendant sa détention ou même après. C’est pourquoi, nous allons examiner toutes les possibilités que nous donnent les textes nationaux et internationaux, et porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui », ont-ils annoncé.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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