Affaire Ngomo’s service: les victimes s’en remettent à Pascaline Bongo après l’escroquerie de son frère
Voilà maintenant deux ans que plusieurs compatriotes sont dans l’incertitude après avoir été floués par l’entreprise Ngomo’s Services spécialisée dans l’importation, l’achat et la location de véhicules. Une situation devenue intenable alors que ces derniers ont dépensé des centaines de millions de FCFA pour l’achat de véhicules fictifs. Las d’attendre, ils ont décidé d’interpeller l’ancienne Haut représentant du chef de l’État Pascaline Bongo, par ailleurs sœur de l’un des mis en cause dans cette affaire d’escroquerie.
Selon les informations relayées par l’hebdomadaire La Loupe dans son n°532 de ce mardi 17 mai 2022, les victimes de cette escroquerie, à qui on avait promis l’acquisition d’un véhicule d’occasion depuis Lomé au Togo, avaient versé de l’argent à Jean Alfred Litonangoye et à Omar Bongo Ondimba Andjoua, agissant semble-t-il comme intermédiaire de la société Ngomo’s service géré par Rodolphe Ndjiami Pitty. Sauf que malgré les relances des clients pour rentrer en possession de leurs biens, rien n’aurait avancé.
Il faut dire que malgré le fait qu’ils ont saisi la Direction générale de recherche (DGR) afin d’obtenir un remboursement de leur argent, leur plainte serait restée jusqu’à maintenant lettre morte. Un mutisme qui, selon nos confrères, s’expliquerait par le fait que l’un des mis en cause ne serait autre que l’un des fils de feu le président Omar Bongo Ondimba, le dénommé Omar Bongo Ondimba Andjoua, par ailleurs directeur général de Business Oil Africa, qui pourtant aurait juré la main sur le coeur s’atteler à rembourser les montants perçus.
Une promesse non tenue puisque plusieurs mois après, les clients peinent toujours à rentrer en possession de leur argent. C’est donc fort de cela que le gérant de Ngomo’s service Rodolphe Ndjiami Pitty aurait entrepris de saisir l’ancien Directeur de cabinet du président de la République Pascaline Bongo Ondimba, afin de solliciter une audience pour lui exposer la situation. « Avant toute action en justice et le recours à la presse, il nous semble que, compte tenu du contexte, une intervention de votre part est nécessaire. C’est pour cette raison que nous sommes conduits à vous demander de bien vouloir nous accorder la faveur d’une audience », peut-on lire dans la lettre datée du 10 août 2021 et publiée par l’hebdomadaire La Loupe.