Accès aux services publics: les personnes à mobilité réduite toujours discriminées
Au Gabon, le chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba s’est récemment engagé à améliorer les conditions de vie des populations. Mais alors que son gouvernement s’est mis à pied d’oeuvre pour élaborer des programmes spécifiques pour divers groupes vulnérables, les personnes vivant avec un handicap, notamment les handicapés moteurs sont toujours sujet à différentes formes de discrimination.
Selon le dernier recensement de la population réalisé en 2013, le Gabon compterait un peu plus de 37 789 personnes en situation de handicap. Selon ce même recensement, la population des personnes vivant avec un handicap en zone rurale (4,7%) est deux fois plus élevée qu’en zone urbaine (1,9%). Des dispositifs juridiques et institutionnels à l’instar de la loi 19/95 du 13 février 1996 portant protection sociale des personnes handicapées, ont été mis en place, mais dans les faits, la précarité des personnes vivant avec un handicap au Gabon est encore évidente.
En effet, la situation de handicap est un frein à l’insertion scolaire et socio-professionnelle. Les programmes de soutien dédiés à ces populations manquent tout comme les infrastructures facilitant leur accès dans les services publics qui demeurent insuffisantes. Pour preuve, les personnes avec un handicap moteur par exemple éprouvent toujours des difficultés pour accéder à certains bureaux. Même son de cloche pour leur accès dans les salles de classe au sein des écoles. Les infrastructures abritant les services publics ne tiennent toujours pas compte de leur mobilité.
Au Gabon, l’intégration sociale et professionnelle des personnes handicapées moteurs représente un défi important. Toute chose qui vient renforcer la précarité, l’isolement, la marginalisation, le chômage et l’exclusion sociale des personnes vivant avec un handicap dans le pays.