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Abidjan : location d’une résidence de 501 millions de F CFA par an par la SEEG

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Alors que la Direction générale de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a informé ses agents du nonversement cette année de la prime relative au 13e mois, la question sur la gouvernance au sein de cette entité refait surface. Selon des informations de Gabon Media Time, l’entreprise en difficultés financières serait locataire d’une résidence en Côte-d’Ivoire d’une valeur d’un demi milliard de FCFA par an. Un contrat qui selon les clauses, devrait courir jusqu’en mars 2025. 

Alors que la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) peine à honorer le versement du 13e mois dû à ses agents, l’entreprise a visiblement de quoi se payer la location à l’année d’une résidence de 8 chambres standards, et de 3 suites VIP, pour la bagatelle somme de 501 765 500 FCFA. Selon nos informations, le contrat de bail signé entre la SEEG et la société CIPRODIMEX, dont le siège social se trouve à Abidjan, aurait pris effet le 15 mars 2023. 

Une villa à plus de 500 millions de FCFA pour quelle utilité ?

Selon les termes du contrat, les 11 chambres de la résidence font partie d’une prestation qui couvre « l’hébergement, la restauration et le transport au profit des missionnaires, étudiants, stagiaires et autres de la SEEG arrivant en Côte d’Ivoire ». Si l’entreprise d’Etat envoie régulièrement en formation des agents et étudiants gabonais au Centre des métiers de l’électricité (CME) de Bingerville, à 1h de trajet d’Abidjan, Certains responsables syndicaux ont affirmé que ces compatriotes sont logés au sein du campus de l’établissement. Toutes choses qui interrogent sur l’utilité d’un tel investissement. 

Signé le 09 mars 2023, soit 1 mois seulement après la désignation de Gustave Aimé Mayi à la tête de la Direction générale de la SEEG, le contrat prévoyait le versement des loyers en deux tranches. En effet, la première avance devrait avoir été effectuée un mois après la signature du contrat, et la seconde tranche, d’un montant de 212 612 500 FCFA, au plus tard le 30 septembre 2023. Si à ce jour il semble difficile d’affirmer que de telles transactions ont effectivement eu lieu, Gabon Media Time a tout de même relevé des contradictions.  

Que des zones d’ombre dans l’affaire !

« Effectivement un contrat avait été signé. Mais il s’avère que la SEEG n’a jamais utilisé ces locaux. Ce qui fait que le contrat s’est de manière tacite annulé par lui-même et les règlements n’ont jamais été effectués », nous a confié un cadre de l’entreprise, qui a souhaité garder l’anonymat. Si dans une moindre mesure ces propos corroborent ceux des syndicalistes qui ont affirmé que les étudiants gabonais n’y sont pas logés, certains agents ont affirmé que le département comptabilité et finance aurait affirmé, au cours d’une rencontre au centre de Métiers Jean Violas que la SEEG aurait acquis cette villa. 


Afin de tenter de lever les zones d’ombre dans cette affaire digne d’un film de science fiction, Gabon Media Time s’est rapproché du Directeur général du département juridique de la SEEG. Lequel nous a opposé une fin de non-recevoir. Si le président de la Transition, chef de l’Etat, le Gén. Brice Oligui Nguema, s’est voulu ferme vis-à-vis des agents qui menaçaient de plonger la capitale dans l’obscurité, peut-être serait-il tout aussi urgent que le CTRI s’intéresse de plus prêt aux instances dirigeantes qui se sont succédé au sein de ce fleuron, qui a jadis fait la fierté du pays.

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