«1 candidat, 1 projet» : Ali Bongo ne fera pas l’émission !
Dernier des 19 candidats en lice pour la présidentielle d’août 2023, Ali Bongo Ondimba ne participera pas finalement à l’émission « 1 candidat, 1 projet » diffusée sur Gabon 1ère. Un désistement non expressément motivé qui ne devrait pas manquer de susciter plusieurs réactions négatives.
C’était attendu, c’est désormais officiel. La Haute autorité de la communication (HAC) a annoncé ce jeudi 24 août 2023 que le président de la République sortant ne déférera pas à la convocation devant la communauté nationale et internationale. Un forfait qui porte d’emblée atteinte au principe d’égalité des candidats aux médias.
Ali Bongo un dernier des Mohicans out !
C’est la principale information rendue publique ce jeudi 24 août 2023 par la commission mise en place pour l’accès égalitaire aux médias nationaux. Déjà absent de l’émission 52 minutes pour convaincre, le candidat à sa propre réélection ne se prêtera pas à ce débat républicain.
Lequel aurait dû permettre de convaincre en se prêtant au jeu de questions-réponses. En lieu et place du concerné, l’organe présidé par Germain Ngoyo Moussavou a présenté « toutes ses sincères excuses à l’ensemble des téléspectateurs et auditeurs » à la place de l’intéressé.
Ali Bongo a-t-il fait mentir ses portes paroles ?
Tout porte à croire que oui. Puisque quelques jours avant cette annonce, Freddhy Koula Moussavou se montrait rassurant quant à la participation du candidat du Parti démocratique gabonais (PDG). À l’époque, il annonçait que « je l’ai dit et redit, le Président Ali Bongo Ondimba , n’a jamais dérogé, à cet exercice démocratique [….] Il fera face aux journalistes ».
Une affirmation gratuite ponctuée d’assurances qui met à mal la cohésion autour du choix naturel du parti au pouvoir. Précipitation ou désistement ? Le journaliste sportif désormais pro-Ali ne manque de s’attirer la foudre des populations qui assimile ce manqué à de « l’amateurisme ». Une tendance qui biaise le débat public. Nul ne saura jamais la profondeur de l’offre politique du Chef de l’État sortant qui repose sur 85 projets.