Zima-Ebeyard : «Ils ont réussi à me faire regretter le CGE, quel exploit !»

Le candidat de l’Union nationale aux législatives dans le 1er siège de l’Okano, Minault Maxime Zima-Ebeyard, a dénoncé ce samedi 27 septembre 2025 de graves irrégularités dans le déroulement des élections. Dans un post publié sur sa page Facebook, il affirme que les dysfonctionnements ont atteint un tel niveau qu’ils lui ont « fait regretter le Centre gabonais des élections (CGE) », pourtant dissous après le coup d’État du 30 août 2023.
Des ratés qui fragilisent la transparence. Depuis la transition, l’organisation des scrutins a été transférée au ministère de l’Intérieur, sous l’autorité d’Hermann Immongault, également président de la Commission nationale d’organisation et de coordination des élections et du référendum (CONCER). Mais sur le terrain, la journée électorale a été marquée par des dysfonctionnements logistiques, des retards et des tensions dans plusieurs localités, selon les témoignages d’électeurs et de candidats.
À l’Okano, Minault Maxime Zima-Ebeyard dénonce une gestion chaotique qui, selon lui, décrédibilise l’effort de transparence promis par les autorités : « Ils ont réussi à me faire regretter le CGE, quel exploit ! », écrit-il, un constat amer venant d’un opposant qui avait pourtant accueilli la dissolution de l’ancien organe comme une rupture nécessaire.
Le spectre d’une confiance brisée
Ces critiques ravivent le débat sur la crédibilité de la nouvelle architecture électorale. Pour de nombreux observateurs, les difficultés rencontrées interrogent la capacité du ministère de l’Intérieur à garantir l’équité du scrutin et à éviter les pratiques qui ont longtemps entaché les processus électoraux au Gabon.
Dans un contexte politique marqué par de fortes attentes citoyennes et la promesse d’une refondation démocratique, le témoignage de Minault Maxime Zima-Ebeyard illustre une inquiétude grandissante : celle de voir se répéter les mêmes erreurs qu’hier, malgré le changement institutionnel.
Au moment où les opérations de dépouillement se poursuivent, la question reste entière : la réforme de l’organisation des élections, censée tourner la page du CGE, a-t-elle véritablement tenu ses promesses de transparence et de crédibilité ?
GMT TV