Yenda-Moukoula : « les autres sports ne bénéficient d’aucun soutien de l’État »
						Hoye Yenda-Moukoula, sprinteur gabonais spécialiste du 100 mètres, a brisé le silence sur les difficultés rencontrées par les athlètes de haut niveau au Gabon. Dans un entretien accordé à notre confrère L’Union, le jeune athlète, qui se maintient à flot grâce à une enveloppe présidentielle et au soutien familial, pointe du doigt un abandon manifeste de l’État.
« Les autres sports ne bénéficient d’aucun soutien réel de l’État » a déploré sans détour Hoye Yenda-Moukoula. Soulignant que les fonds publics dédiés aux sports sont massivement dirigés vers l’équipe nationale de football, au détriment des autres disciplines. Aussi, révèle-t-il, depuis les Jeux olympiques de Paris 2024, il a enchaîné les compétitions internationales mais à ses frais.
Depuis 2024, l’État aveugle aux maux des athlètes ?
Meetings en France, meeting au Cameroun, meeting au Sénégal, en Belgique et en Afrique du Sud, Hoye Yenda-Moukoula ne manque pas une occasion de faire briller le vert jaune et bleu. Si tous ces tournois ne se terminent pas par une médaille, il reste que l’empreinte gabonaise y est laissée. Suffisant pour être encouragé par les autorités publiques compétentes. Et ce, du fait que le sport est un outil de soft power dans le concert des nations.
Pourtant, hormis le football et l’équipe nationale A, le reste traîne. Selon Hoye Yenda-Moukoula, depuis 2024 et une somme de 20 millions FCFA remise à chaque athlète y prenant part, l’État se serait lavé les mains. Cette somme, bien que salvatrice, reste une exception. En 2023, l’athlète était pourtant censé bénéficier d’une bourse de sportif de haut niveau. « Je n’ai rien perçu comme allocation », déplore-t-il. Comment poursuivre une belle carrière sans moyens financiers adéquats ?
C’est l’équation difficile à résoudre pour ce jeune homme qui porte fièrement les couleurs du drapeau gabonais dans le sport. Un ambassadeur comme il y en a peu. Un abandon effarant à l’heure de la félicité qui devrait s’étendre au-delà de l’armée et des promesses mielleuses de campagne. Pour préparer les prochains défis à savoir les Championnats d’Afrique d’athlétisme au Ghana en juin-juillet, suivis des Jeux du Commonwealth en Écosse, ce dernier va encore se débrouiller.
				









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