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WPP : l’espérance de vie au Gabon sera de 79,8 ans en 2100 !

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Le Gabon fait partie des pays d’Afrique subsaharienne dont la trajectoire démographique surprendra positivement dans peu. D’ailleurs, dans sa dernière révision des World Population Prospects édition 2024, l’Organisation des Nations unies prévoit que l’espérance de vie à la naissance au Gabon atteindra 79,8 ans en 2100. Un niveau comparable à celui de nombreux pays européens actuels

C’est une donnée qui place notre pays hors des extrêmes mondiaux puisqu’il n’apparaît ni dans le top 50 des espérances de vie les plus élevées ni dans celui des plus basses à l’horizon 2100. Pour comprendre cette position il faut revenir aux années 1950-1955 où un Gabonais vivait en moyenne 36,5 ans seulement. La mortalité infantile élevée et les maladies infectieuses ont plombé cette dynamique. L’accès aux soins de base a conduit à une amélioration.

80 ans, de la nécessité de rectifier le tir déjà !

La décennie 1990-2000 a entraîné un ajustement structurel caractérisé par la dévaluation du franc CFA et l’épidémie de VIH/sida. Ces contingences extérieures ont fait stagner, voire légèrement régresser, le gain d’années de vie. L’espérance de vie est retombée autour de 60-62 ans au milieu des années 2000. Depuis, la reprise progressive de l’économie gabonaise, la donnée s’est hissée à environ 67-68 ans en 2024.  

La projection à 79,8 ans en 2100 repose donc sur plusieurs hypothèses fortes. Cela emporte la poursuite de la baisse de la mortalité infantile et juvénile, la maîtrise des grandes endémies et surtout l’amélioration continue du niveau de vie réel. Car le lien entre espérance de vie et richesse effective est particulièrement visible au Gabon. Pays pétrolier à revenu intermédiaire de la tranche supérieure, le Gabon affiche un PIB par habitant parmi les plus élevés d’Afrique subsaharienne. 

Pourtant, les inégalités de revenu y sont extrêmes et l’indice de développement humain (IDH) reste moyen, reflétant une répartition inégale des fruits de la rente pétrolière. Les progrès récents en matière d’accès à l’eau potable, d’électricité et de scolarisation des filles expliquent largement la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Si les réformes structurelles portent leurs fruits, le scénario médian de l’ONU est crédible. À l’inverse, un choc pétrolier prolongé ou une dégradation de la gouvernance pourrait freiner cette trajectoire. 

Lyonnel Mbeng Essone

Rédacteur en chef adjoint, je suis diplômé en droit privé. J'ai longtemps fourbi mes armes dans les cabinets juridiques avant de me lancer dans le web journalisme. Bien que polyvalent, je me suis spécialisé sur les questions sociétés, justice, faits-divers et bien sûr actualités sportives.

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