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VIH/Sida: Guy Patrick Obiang Ndong reconnaît la rupture de certaines molécules 

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Depuis le début de l’année, les traitements antirétroviraux (ARV) manquent dans les Centres de traitement ambulatoire (CTA) du pays. Les associations des personnes vivant avec le VIH/Sida (PVVIH) évoquent une rupture totale des stocks. Ce mercredi 6 avril 2022, lors d’une rencontre avec les responsables d’associations des PVVIH, le ministre de la Santé, Dr. Guy Patrick Obiang Ndong, a insidieusement reconnu qu’il y a épuisement des stocks de médicaments, avant d’annoncer un approvisionnement dans les tout prochains jours. 

Au Gabon la situation des personnes vivant avec le VIH/Sida est préoccupante. La rupture des ARV ou de certaines molécules intégrant le protocole thérapeutique des PVVIH présente de nombreux enjeux. L’interruption du traitement affaiblit le système immunitaire des PVVIH et les expose à des maladies opportunistes et toutes sortes de pathologies. A côté de cela, il y a que les PVVIH devront passer des examens de charge virale et de génotypage pour déterminer le nombre de CD4 dans l’organisme. Des examens coûteux au Gabon.  

Privés de médicaments depuis le début de l’année, les PVVIH se retrouvent dans l’impasse, comme cette femme qui a confié à L’Union qu’elle a « très peur de ce qui pourrait lui arriver ». Mais ce jeudi 6 avril, lors de la rencontre avec les responsables d’associations des PVVIH, le ministre de la Santé, le Dr. Guy Patrick Obiang Ndong a plutôt laissé entendre qu’il n’y a aucun danger majeur pour les patients. En effet, selon lui, « il ne s’agit pas d’une rupture des ARV mais plutôt d’une rupture de certaines molécules découlant du protocole de prise en charge antirétrovirale du VIH et du Sida ». Une sortie pour le moins équivoque, quand on sait que les antirétroviraux représentent un package de différentes classes de médicaments, qui lorsqu’ils sont combinés agissent plus efficacement contre le VIH.  

Qu’à cela ne tienne, le membre du gouvernement reconnaît qu’il y a épuisement de stocks de certaines molécules indispensables au traitement des PVVIH au Gabon. Il a par ailleurs invité la direction générale de la prévention du sida (DGPS) et le programme de lutte contre les infections sexuellement transmissibles et le VIH-SIDA (PLIST) à poursuivre « le traitement avec le Bactrim 960mg en l’absence des molécules manquantes afin de lutter contre la baisse de CD4 ». Il s’est également voulu rassurant en annonçant qu’une commande d’ARV est en cours. « Les stocks d’ARV seront approvisionnés dans les tout prochains jours », a-t-il dit.

Henriette Lembet

Journaliste Le temps est une donnée fatale à laquelle rien ne résiste...

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