VBG : L’ONG Aurore, entre constat alarmant et espoir d’un changement
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Flore Maroundou, présidente de l’ONG Aurore, a animé une conférence de presse ce mercredi 19 février 2025, présentant le bilan des activités de 2024. Ledit rapport met en lumière les violences basées sur le genre (VBG), notamment celles subies par les femmes, révélant une situation préoccupante au Gabon.
Selon l’ONG, 68 % des cas déclarés concernent des agressions sexuelles, dont les femmes sont les principales victimes. Plus de deux tiers des Gabonaises de plus de 15 ans ont subi au moins une forme de violence au cours de leur vie. Ces chiffres, en hausse depuis 2023, soulignent l’urgence d’agir face à l’augmentation des féminicides et des violences domestiques.
Une activité intense mais des défis
En 2024, sur près de 900 cas de violences déclarés, 55,6 % ont été traités par les tribunaux. Cependant, les violences sexuelles, notamment les viols sur mineurs, restent les plus fréquentes, souvent tus au sein des familles. Flore Maroundou appelle les femmes à briser le silence. « Ton sang, c’est ton sang. Tu ne peux pas protéger la réputation de quelqu’un au détriment de ta vie », a lancé Flore Maroundou.
Par ailleurs, la présidente de l’ONG Aurore a souligné que « sur vos 20 dossiers en matière pénale, 17 sont des viols sur mineur »,souligne le rapport. Ces chiffres sont l’expression de l’urgence de la situation, car ce sont « des cas émanant des cellules familiales et qui sont tus par les membres de la famille. L’occasion pour Flore Maroundou de passer un message fort à la gent féminine ».
Pour lutter contre ce fléau, l’ONG Aurore prévoit une campagne de « masculinité positive », visant à sensibiliser les hommes et à créer un environnement plus sûr pour tous. Cette initiative vise à renforcer les dispositifs de sécurité et d’accompagnement pour les victimes, tout en encourageant un changement des mentalités.
GMT TV