USTM: une «pépinière de cannabis» découverte dans la chambre d’un étudiant
Les agents du Centre national des œuvres universitaires (CNOU) de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) ont effectué un gros coup de filet le vendredi 23 septembre 2022. En effet, ces derniers ont mis la main sur une pépinière de cannabis que cultivait un étudiant de ladite université. Les individus à l’origine de cette plantation vivraient par ailleurs dans le campus alors qu’une note d’information concernant la fermeture de la résidence universitaire pendant les vacances avait été rendue publique afin de procéder à des travaux de réfection et lutter contre l’insécurité.
Alors que l’opinion a les yeux rivés sur le calvaire vécu par les étudiants de l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) qui pour l’heure sont sans logements et dorment à la belle étoile, les agents du CNOU ont procédé le vendredi 23 septembre 2022 à une opération coup de poing. Laquelle aurait permis la découverte d’une pépinière de cannabis dans la chambre d’un des étudiants qui n’aurait pas vidé les lieux malgré la note d’information N° 0164/ MERSTTCA/CNOU/CAB-DG.
La culture, la vente et la possession de chanvre indien à des fins récréatives étant illégales au Gabon, toute possession de cannabis peut entraîner de sévères sanctions. C’est ce à quoi sont exposés les étudiants à l’origine de cette pépinière. Lesquels seront certainement déférés devant le parquet avant d’être placés sous mandat de dépôt par le juge d’instruction. Ces présumés malfrats risquent jusqu’à 30 ans d’emprisonnement et une amende égale au quintuple de la valeur de la saisie conformément aux dispositions de l’article 407 du Code pénal en vigueur.
Cette découverte ne justifie tout de même pas le retard à l’allumage dans le début des cours au sein de l’USTM et ce fait isolé ne doit pas jeter l’opprobre sur l’avenir du Gabon, pays minier dont la majorité des ingénieurs sortent de cette école depuis des décennies. Même si ce type d’acte de la part d’étudiants est à condamner, le gouvernement brille depuis des années par son incompétence dans la gestion parcimonieuse de ce secteur qui est gage du développement durable du Gabon. Le cas de l’USTM où les cours n’ont pas débuté est récurrent et comme à l’Université Omar Bongo où ces actes existent du fait de l’absence de police universitaire promise par le gouvernement mais qui n’a toujours pas été mise en place.