UOB : l’échec au concours d’agrégation expliqué par Dr. Nkea !
L’Université Omar Bongo (UOB) traverse une crise profonde après l’humiliation subie au dernier concours d’agrégation des Sciences juridiques, politiques, économiques et de gestion (SJPEG) du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (CAMES). Aucun des quatre candidats gabonais, dont trois issus de l’UOB, n’a franchi la première épreuve, reléguant le Gabon à la dernière place aux côtés de la Guinée. Un échec total qui provoque une onde de choc dans le milieu académique gabonais.
Le Dr. Francis Nkea Ndzigue, avocat, ancien ministre et figure respectée du monde universitaire, pointe du doigt des dysfonctionnements structurels à l’UOB. Dans une tribune virulente, l’enseignant de droit dénonce trois « maux » à l’origine de cette débâcle, des propos choc qui mettent en lumière un déclin alarmant. Une analyse froide et limpide qui devrait être prise à sa juste valeur, si tant est que les problèmes pointés du doigt sont avérés, et ce , afin de permettre à l’institution universitaire de se relever de ce coup porté par l’échec cuisant.
3 maux majeurs relevés par le Dr. Nkea !
Dans sa tribune devenue virale, le Dr. Nkea Ndzigue a dénoncé l’absence de pré-sélection rigoureuse des travaux des candidats. « Certes, pour être candidat, il faut au préalable avoir le grade de Maître assistant. Mais l’Université doit accompagner les candidats dans la sélection des travaux », a indiqué le Dr. Nkea. Ce dernier regrette que, à la Faculté de droit et sciences économiques, les encadreurs ne lisent plus les articles soumis, contrairement à l’époque des Professeurs Mengue Fidèle et Albert Ondo Ossa, qui guidaient scrupuleusement leurs protégés.
Aujourd’hui, accuse-t-il, ces encadreurs privilégient « un strapontin à l’extérieur de l’Université pour arrondir leurs fins de mois », au détriment de leur mission pédagogique. Deuxième faille, l’absence totale de sessions de préparation. « La préparation n’est pas une option, mais une obligation pour transformer le potentiel en réussite concrète », a-t-il identifié. Il fustige le Ministère de l’Enseignement supérieur et l’UOB comme « les seules en Afrique » à n’avoir organisé aucune session. Pire, « aucun franc n’a été déboursé » pour permettre aux candidats de participer aux formations des pays voisins.
Enfin, le Dr. Francis Nkea Ndzigue dénonce des « conflits de personnes » qui minent l’institution. L’UOB serait « la seule université d’Afrique où candidats, encadreurs et membres du jury vont en ordre dispersé » avant le concours. Ce climat toxique « ne favorise pas la réussite et dégage une aura négative pour le pays ». Il rappelle qu’à l’époque où les jurys étaient présidés par les Professeurs Mengue Fidèle, Albert Ondo Ossa et Charles Mba Owono, les admis étaient majoritairement gabonais, suggérant un favoritisme inversé aujourd’hui. Ces critiques interviennent alors que le Rectorat de l’UOB a convoqué une réunion de crise pour analyser cet échec.









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