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Unicef : un enfant sur sept affecté par les crises climatiques en 2024 

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Dans un rapport publié le 20 novembre, à l’occasion de la Journée mondiale de l’enfance, l’Unicef alerte sur l’impact croissant des crises climatiques et environnementales sur les jeunes générations. Intitulé « Mettre fin à la pauvreté touchant les enfants : notre impératif commun », le document révèle qu’en 2024, plus de 200 millions d’enfants, soit un sur sept, ont vu leur scolarité perturbée par des phénomènes climatiques extrêmes. Inondations, vagues de chaleur, feux incontrôlés ou sécheresses prolongées ont fragilisé l’accès à l’éducation et mis à l’épreuve les capacités de protection des États face aux effets du dérèglement climatique.

Malgré les efforts de nombreux gouvernements pour réduire la pauvreté infantile, l’Unicef souligne que ces avancées sont compromises par des crises silencieuses mais profondes. En 2024, près de 242 millions d’enfants ont subi des perturbations majeures de leur parcours scolaire en raison des chocs climatiques. Ces événements entraînent non seulement des interruptions d’apprentissage, mais aggravent également la précarité des moyens de subsistance, provoquent des déplacements forcés et accentuent l’insécurité alimentaire, en particulier dans les pays les plus vulnérables.

Les aléas climatiques, première menace pour les enfants

Selon l’Unicef, les phénomènes météorologiques extrêmes constituent désormais l’une des premières menaces pour les enfants. En 2023, près de neuf millions d’entre eux ont été exposés à des vagues de chaleur extrême, des inondations ou des feux de forêt incontrôlés. Si aucune action d’envergure n’est engagée, l’organisation prévoit une exposition sept fois plus élevée aux épisodes de chaleur et trois fois plus élevée aux inondations extrêmes à l’horizon 2050. Cette dynamique pourrait entraîner, d’ici 2030, entre 32 et 132 millions de personnes supplémentaires sous le seuil de pauvreté extrême. Face à cette réalité, l’Unicef recommande de renforcer la protection sociale dans les zones fragiles, d’améliorer la prise en charge des enfants déplacés et de privilégier des solutions communautaires et durables pour renforcer la résilience.

Pour un pays équatorial comme le Gabon, particulièrement exposé aux pluies intenses, aux inondations récurrentes et à l’érosion côtière, ces recommandations trouvent un écho immédiat. Le renforcement des infrastructures scolaires, l’amélioration des systèmes d’assainissement, la modernisation des services climatiques ou encore une urbanisation mieux planifiée deviennent des impératifs. Protéger les enfants, en première ligne face aux changements climatiques, implique pour les autorités d’investir durablement dans la prévention et l’adaptation, afin de limiter l’exposition des plus jeunes à ces crises appelées à se multiplier.

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