Mise en place il y a plus de dix ans pour moderniser la gestion du système éducatif gabonais, l’application Xgest s’est imposée comme un outil incontournable pour les établissements scolaires, les élèves et leurs parents. Mais depuis ce lundi 1ᵉʳ décembre 2025, plusieurs parents affirment avoir découvert que l’accès à la plateforme est désormais soumis à un paiement. Une nouveauté qui suscite incompréhension et vives interrogations.
À l’origine, Xgest avait été conçue pour simplifier la gestion scolaire et améliorer la gouvernance dans les établissements. Selon son descriptif officiel, la plateforme offrait gratuitement aux élèves et à leurs parents la possibilité d’accéder à toutes les informations relatives à la vie scolaire. Elle proposait une interface intégrée dédiée aux différents services du ministère de l’Éducation nationale, permettant un suivi transparent et accessible. Or, il apparaît aujourd’hui que les conditions d’utilisation ont été totalement modifiées.
Fini le “ngori” : Xgest passe au modèle payant
La page d’accueil affiche désormais une section intitulée “Souscription à Xgest Mobile”, indiquant que le suivi en temps réel de la vie scolaire nécessite un abonnement. Deux formules sont proposées, un plan trimestriel à 1 000 FCFA et un plan annuel à 2 000 FCFA. Une décision jugée incompréhensible par de nombreux parents, d’autant que Xgest s’était toujours distinguée par sa capacité à réduire les coûts et les distances, tout en améliorant la gestion administrative des établissements.
À quel moment les parents d’élèves doivent-ils commencer à payer pour accéder aux informations concernant des études qu’ils financent déjà ? Le sentiment de surprise est renforcé par l’absence totale de communication officielle. Ni les responsables de Xgest, ni le ministère de l’Éducation nationale n’ont expliqué ce changement. Ce silence alimente les spéculations et met en doute le suivi de ce dossier par les autorités compétentes. Une source proche de l’affaire indique néanmoins qu’une application similaire, développée par l’État, pourrait bientôt voir le jour pour pallier cette situation.
A l’heure où la transparence et l’accessibilité des outils numériques sont essentielles, cette transition brutale interroge. S’agit-il d’une tentative du prestataire privé pour tirer un profit rapide au détriment des parents d’élèves ? Le mystère demeure, mais une chose est sûre, l’opacité qui entoure la mise en place de cette tarification ne passe pas. Les parents exigent des explications et espèrent que la lumière sera faite dans les plus brefs délais.
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