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UEAC : le Conseil des ministres adopte des réformes fiscales et budgétaires pour renforcer la mobilisation des recettes

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Réunis le 9 septembre 2025 à Bangui, en République centrafricaine, les ministres de l’Union économique de l’Afrique centrale (UEAC) ont adopté une série de réformes fiscales et budgétaires jugées décisives pour l’avenir de la Communauté. La rencontre, présidée par Richard Filakota, ministre centrafricain de l’Économie, a mis l’accent sur la nécessité d’accroître les recettes internes et de rationaliser les dépenses de fonctionnement des institutions communautaires.

Une directive pour encadrer les dépenses fiscales. Au terme de débats nourris, les ministres ont adopté une directive relative à l’identification, l’évaluation et la publication des dépenses fiscales dans les États membres. Cette mesure vise à améliorer la transparence budgétaire et à limiter les exonérations injustifiées, souvent accusées de priver les Trésors publics de ressources conséquentes. « La soutenabilité des finances communautaires exige que chaque franc mobilisé soit retracé et utilement dépensé », a insisté un participant.

Dans la même logique, un règlement instituant un Comité régional de suivi de la mobilisation des recettes fiscales intérieures (SMRFI) a été entériné. Cet organe aura pour mission de coordonner les efforts nationaux afin d’élargir l’assiette fiscale et de réduire les disparités de rendement entre pays membres.

Vers un meilleur contrôle de la TCI et une rationalisation des charges

La session de Bangui a également porté une attention particulière à la Taxe communautaire d’intégration (TCI), dont la collecte continue de souffrir de distorsions. Le Conseil a décidé d’instaurer un mécanisme de compensation permettant à chaque État de régulariser ses arriérés par prélèvement direct, tout en supprimant certaines pratiques jugées coûteuses, comme l’achat de véhicules de fonction et les rétrocommissions sur la TCI.

Ces décisions s’inscrivent dans une volonté plus large d’assainir la gestion des finances communautaires et de garantir la soutenabilité des politiques économiques communes. Pour les ministres, l’heure n’est plus aux promesses, mais à l’action coordonnée afin de doter la CEMAC de moyens budgétaires crédibles et stables.

Morel Mondjo Mouega

Titulaire d'une Licence en droit, l'écriture et la lecture sont une passion que je mets au quotidien au profit des rédactions de Gabon Media Time depuis son lancement le 4 juillet 2016 et de GMTme depuis septembre 2019. Rédacteur en chef

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