UDIS : César Opiangah désavoué pour avoir soutenu unilatéralement un candidat de l’UN

À quelques jours du second tour des législatives, l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) est secouée par une vive polémique interne. En cause : la prise de position publique de César Opiangah, candidat du parti à Mounana et frère aîné d’Hervé Patrick Opiangah, fondateur de la formation politique. Une sortie jugée « unilatérale » et « contraire à la ligne du parti ».
Dans un communiqué rendu public ce lundi 6 octobre 2025, la direction intérimaire de l’UDIS, conduite par Lays Cynthia Amorissani, a exprimé son « étonnement et effarement » face à la déclaration de César Opiangah. Ce dernier, candidat du 3ᵉ siège du département de la Lebombi-Leyou, a appelé publiquement à voter pour Éric Gaël Myboto, représentant de l’Union nationale (UN), dans le cadre du second tour des élections législatives.
Une initiative « prise en dehors de tout cadre statutaire » selon le parti, qui dénonce une prise de position personnelle ne reflétant ni la ligne officielle ni les orientations validées par les instances dirigeantes.
Une entorse à la discipline du parti
« Tout citoyen est libre d’exprimer une opinion politique à titre individuel », a reconnu la présidente intérimaire. « Mais aucune prise de position publique ne peut être faite au nom de l’UDIS sans validation des organes compétents », a-t-elle précisé, qualifiant cette démarche d’« indiscipline manifeste » et d’« atteinte à la cohésion interne ».
Face à ce qu’elle considère comme un franchissement de la ligne rouge, la direction de l’UDIS a annoncé l’ouverture immédiate d’une procédure disciplinaire à l’encontre de César Opiangah. Celle-ci pourrait aboutir à des sanctions allant jusqu’à la radiation, conformément aux statuts du parti.
L’UDIS veut préserver sa cohésion
Dans son communiqué, la direction met également en garde contre toute autre initiative individuelle menée sous la bannière de l’UDIS. « Quiconque prendra publiquement la parole au nom du parti sans y avoir été autorisé s’expose à des sanctions disciplinaires sévères », avertit la direction intérimaire.
Soucieuse de préserver son image de formation républicaine et disciplinée, l’UDIS rappelle enfin que toute communication officielle doit émaner exclusivement des porte-parole habilités.
À la veille d’un second tour électoral sous tension, cet épisode met en lumière les fragilités internes d’un parti déjà éprouvé par la disparition de son fondateur, Hervé Patrick Opiangah, et soucieux de préserver son unité dans une scène politique en recomposition.
GMT TV