UDIS : « aucune loi n’interdit formellement la modification du Code électoral »
La polémique suscitée à la suite de l’adoption par le Parlement de la loi portant modification et complétant certaines dispositions de la loi n°07/96 du 12 mars 1996 portant dispositions communes à toutes les élections politiques n’a pas fini de susciter des réactions au sein de la classe politique. Dernière en date, celle de l’Union pour la démocratie et l’intégration sociale (UDIS) qui, au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi 20 juillet, a estimé que les modifications apportées sur le Code électoral sont conformes à la loi.
Alors que le climat politique se tend à mesure que l’échéance électorale approche, l’UDIS joue la carte de l’arbitrage. À l’occasion de sa série de conférences de presse visant à commenter l’actualité du moment, cette formation politique s’est penchée sur les tensions nées à la suite de la modification du code électoral.
Une modification du Code électoral conforme à la loi selon l’UDIS
C’est donc par la voix de son porte-parole, Jo Dioumy Moubassango que l’UDIS a appelé à « dépassionner le débat », au sujet de la modification du code électoral. Selon son porte-parole, seule l’interprétation de la loi devrait permettre de mettre d’accord l’ensemble des acteurs politiques, sur le point faisant l’objet de querelles.
Selon son interprétation, « aucune loi n’interdit, formellement, la modification du Code électoral en année électorale, sur demande du Centre Gabonais des Élections (CGE), du gouvernement et des deux chambres du parlement ». Il relève en revanche que c’est le découpage électoral qui est interdit en année électorale.
Comment sortir le pays de ce climat ?
C’est la question qui anime désormais les esprits. A ce propos, Jo Dioumy Moubassandjo propose que les acteurs politiques de tout bord recherchent d’abord « la manifestation et le respect de la loi, arrêtée de manière consensuelle ». En effet, il renvoie dos à dos majorité et opposition, et les condamne à la recherche d’un compromis.
Dans une sorte d’appel au sursaut patriotique, le porte-parole de l’UDIS rappelle que « au-delà des ambitions et de la volonté de chacun et de chacune d’exercer le pouvoir à quelques niveaux que ce soit, nous devons nous rappeler que seul compte, l’intérêt supérieur de la Nation ».