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Transition au Gabon : One Capo, premier pdégiste à trahir le « DCP » Ali Bongo

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Après le coup de force des militaires réunis au sein du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) du 30 août dernier, de nombreux serviles du pouvoir déchu lâchent peu à peu le distingué camarade président Ali Bongo Ondimba. Dernière illustration de cet opportunisme politique, la déclaration ce dimanche 3 septembre de René Ndemezo’Obiang, qui, sans état d’âme, trahit la confiance portée sur sa personne par Ali Bongo Ondimba.

Décidément la politique au Gabon, c’est bien l’art de la trahison. La sortie publique de René Ndemezo’Obiang ce 3 septembre 2023 en fait foi. En effet, cet adepte de la transhumance politique a eu besoin de seulement 4 jours, pour planter un poignard dans le dos de son ancien chef, faisant ainsi de lui le premier pdégiste à ouvertement lâcher Ali Bongo Ondimba.

 Le coup d’État, une réponse pertinente à la mauvaise organisation des élections 

Si le soutien apporté par l’écrasante majorité de la classe politique de l’opposition et par la société civile aux forces de sécurité et de défense peut se justifier, le revirement de celui qu’on nomme One Capo semble en revanche incompréhensible. En effet, ce cadre du Parti démocratique gabonais, qui jusqu’au 30 août se croyait du bon côté de l’histoire, voit subitement dans ce coup de force, une délivrance du peuple gabonais.

« C’est l’occasion pour moi de féliciter et de soutenir les forces de défense et de sécurité pour leur courage et pour leur initiative, qui constitue une réponse pertinente aux contestations liées à la mauvaise organisation des élections, et une réponse appropriée à la soif des Gabonais pour une meilleure gouvernance », a-t-il affirmé dans une déclaration rendue publique ce dimanche 3 septembre par le site Gabonactu. Un aveu qui intervient un peu tard et qui démontre surtout le cynisme et le mépris de certains acteurs politiques à l’égard du peuple meurtri.

René Ndemezo’Obiang ou l’art de la trahison permanente ?

C’est du moins la conclusion qu’il convient de tirer tant le natif de Bitam a maintes fois fait montre de déloyauté à l’égard de ses camarades. En effet, après avoir quitté le PDG en 2015, il rejoint l’opposant Jean Ping, dont il sera le directeur de campagne à la présidentielle de 2016. Après la défaite de ce dernier, l’adepte du « banditisme politique » a cyniquement participé à l’implosion de la Coalition pour la nouvelle République, avant de dissoudre son éphémère parti politique, Démocratie Nouvelle (DN), de reprendre sa carte au PDG et de faire son retour au gouvernement.


Pour rappel, depuis la prise du pouvoir par le Général Brice Oligui Nguema, de nombreux larbins de l’ancien régime jouent les VRP en tentant de s’attirer les grâces du nouveau pouvoir. Ce 2 septembre encore, une présence inattendue à la présidence de la République et qui n’a pas manqué de susciter des réactions sur la toile a été remarquée, celle de nombreux affidés du pouvoir Bongo-PDG, qui depuis lors, on retourné leur veste pour faire allégeance, toute honte bue, au patron du CTRI. 

Casimir Mapiya

« Mieux vaut une vérité qui fait mal, qu'un mensonge qui réjouit. » Proverbes berbères

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Un commentaire

  1. Bjr à vous,

    Je viens vous féliciter pour vos analyses et vos informations toujours pertinentes. C’est pourquoi, nous voudrions mieux être édifié avec le peuple sur les nombreuses arrestations, du moins pour l’heure, car j’estime que d’autres vont poursuivre, et sur l’argent récupéré ça et là.

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